Guinée-Bissau: à quelques mois des élections, des opposants d’accord sur «un plan d’action» pour «changer la donne»

ÀParis, six leaders de l’opposition de Guinée-Bissau ont trouvé ce 27 avril 2025 un accord, à quelques mois de l’élection présidentielle fixée en novembre. Vent debout contre la prolongation du mandat de l’actuel président Umaro Sissoco Embalo, leurs discussions, qui ont duré près de trois jours, ont notamment porté sur la désignation des maux qui minent le pays. Bien avant de trouver un accord politique, qui nécessiterait l’aval de leurs formations respectives, l’objectif était de montrer à la communauté internationale une opposition unie qui dépasse les logiques partisanes.

L’ouverture d’un dialogue qui, selon Flavio Batica Ferreira, député du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), devra permettre d’écarter les dangers qui, selon lui, menacent la démocratie bissau-guinéenne…

Pour Aristide Gomes, ancien Premier ministre et signataire de l’accord, les institutions ont été démantelées sous la présidence d’Umaro Sissoco Embaló : il dénonce également une Assemblée nationale illégitime, une Cour suprême prise d’assaut par des militaires, et une commission électorale dirigée par un président dont le mandat a expiré depuis 2022.

Parmi les signataires, deux figures du PAIGC : Aristide Gomes et Domingos Simões Pereira, aux côtés de deux autres ex-Premiers ministres : Nuno Gomes Nabiam et Baciro Djá. Mais politiquement, le poids de ces derniers reste limité : certains n’ont qu’un seul député, voire aucun. Malgré tout, l’opposition veut s’organiser : mobiliser la population pour défendre la liberté d’expression et pousser les forces de sécurité à rester neutres. Objectif : créer un climat propice à des élections transparentes…

Autre défi : désigner un candidat commun. Une commission sera chargée d’y travailler, avec l’engagement de se rallier au second tour autour du mieux placé si nécessaire.

RFI

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