La France pousse pour interdire les réseaux sociaux aux moins de 15 ans en Europe

Les réseaux sociaux interdits aux moins de 15 ans en France comme en Europe, le gouvernement français y travaille ardemment. Clara Chappaz, ministre déléguée chargée du Numérique, l’a affirmé aujourd’hui, en parlant de priorité politique.

L’exécutif a lancé cette semaine une offensive pour interdire les réseaux sociaux aux moins de 15 ans. L’ancien Premier ministre Gabriel Attal a cosigné hier une tribune dans Le Figaro avec le pédopsychiatre Marcel Rufo. Ils mettent en garde contre les risques que font peser les réseaux sociaux chez les plus jeunes : « anxiété, dépression ou troubles du comportement alimentaires… ». La santé des jeunes est en péril, affirment-ils, réclamant rien moins qu’un « état d’urgence contre les écrans ».

Les plateformes accusées d’inaction
Deuxième couche ce mercredi, avec Clara Chappaz qui, invitée au micro de Franceinfo, a affirmé que « protéger les plus jeunes de l’utilisation [des réseaux sociaux], c’est une priorité politique. » Pour la ministre déléguée chargée du Numérique, « il faut être très clair et interdire les réseaux sociaux avant 15 ans ». C’est un sujet sur lequel elle travaille activement, assure-t-elle, car « c’est une question de santé majeure pour nos jeunes ».

Une priorité certes, mais qui traine dans les tiroirs depuis un an et le rapport d’une commission d’experts mandatée par Emmanuel Macron.

Ils ont été chargés de travailler sur le rapport aux écrans chez les enfants et les ados, et de faire des propositions. Parmi elles, l’interdiction des réseaux sociaux aux moins de 15 ans.

Clara Chappaz veut travailler au niveau européen pour mettre en place cette interdiction.

Elle pointe d’ailleurs du doigt l’inaction des plateformes : « L’hypocrisie, c’est que les plateformes savent tout sur nos enfants. Mais elles nous disent qu’elles ne savent pas leur âge. Ce n’est pas possible. L’action qu’on demande aux plateformes, c’est de demander l’âge de leurs utilisateurs à la création de leur compte », assène la ministre déléguée. Reste à mettre tout le monde d’accord.

FranceInfo

You may like