Le quatrième cycle de négociations entre Washington et Téhéran prévu samedi à Rome n’aura pas lieu, mais les États-Unis espèrent de nouvelles discussions sur le nucléaire iranien « dans un futur proche ». Donald Trump a toutefois réclamé jeudi sur son réseau social que cessent immédiatement « tous les achats de pétrole iranien ou de produits pétrochimiques ».
Washington souffle le chaud et le froid. Les États-Unis s’attendent à de nouvelles discussions avec l’Iran « dans un futur proche » sur le programme nucléaire de Téhéran, en dépit du report de celles prévues samedi, mais Donald Trump a encore accentué jeudi 1er mai la pression contre le pétrole iranien.
Les pourparlers engagés entre les deux pays, ennemis depuis quatre décennies, visent à conclure un nouvel accord devant empêcher l’Iran de se doter de l’arme atomique – une ambition que Téhéran a toujours nié avoir – contre une levée des sanctions qui paralysent son économie.
Washington et Téhéran devaient se retrouver pour un quatrième cycle de négociations, samedi à Rome, après que les deux parties ont fait état de progrès lors des précédentes discussions. Mais l’Iran en a confirmé le report jeudi, après que le médiateur omanais a avancé des « raisons logistiques ».
Washington a néanmoins indiqué « s’attendre à ce que de nouvelles discussions aient lieu dans un futur proche », en affirmant que la date et le lieu de celles initialement prévues ce week-end n’avaient jamais été confirmés.
D’autres discussions programmées vendredi, entre l’Iran d’une part, et le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne d’autre part, n’auront pas lieu non plus, a indiqué à l’AFP le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot, à Washington où il a rencontré son homologue américain Marco Rubio.
« Approche contradictoire »
Donald Trump, qui a relancé sa politique dite de « pression maximale » sur l’Iran en le pressant de négocier tout en menaçant de le bombarder en cas d’échec de la diplomatie, a promis jeudi d’être intraitable dans l’exécution effective de sanctions remontant à son premier mandat. En l’occurrence, des mesures radicales contre le pétrole iranien.
« Tous les achats de pétrole iranien ou de produits pétrochimiques doivent cesser, MAINTENANT », a martelé le président américain sur son réseau Truth social.
« Tout pays ou toute personne qui achète quelque quantité que ce soit de pétrole ou de produits pétrochimiques iraniens sera soumis immédiatement à des sanctions indirectes ». Interrogée par l’AFP sur les nouvelles implications de cette annonce, la Maison Blanche n’a pas donné suite.
Ces avertissements de Donald Trump interviennent au lendemain de nouvelles sanctions annoncées par Washington contre sept entreprises accusées d’être impliquées dans la vente de pétrole iranien.
En réponse, Téhéran a déploré une « approche contradictoire des décideurs américains, et leur manque de bonne volonté et de sérieux pour progresser sur la voie de la diplomatie ». Les sanctions voulues par Donald Trump constituent la dernière tentative des États-Unis « de perturber les relations amicales et légales entre pays en développement par le biais de terrorisme économique », a-t-il accusé.
AFP