Présidentielle en Roumanie : le candidat d’extrême droite largement en tête du premier tour, selon un sondage de sortie des urnes

A la clôture des bureaux de vote à 21 heures, George Simion, le chef du parti nationaliste AUR, était crédité de 30 à 33% des suffrages.

Les résultats laissent peu de place au suspens. Le candidat d’extrême droite George Simion est arrivé dimanche 4 mai en tête du premier tour de l’élection présidentielle en Roumanie, selon deux sondages réalisés à la sortie des urnes.

A la clôture des bureaux de vote à 21 heures, le chef du parti nationaliste AUR était crédité de 30 à 33% des suffrages, devant le candidat de la coalition pro-européenne au pouvoir, Crin Antonescu, au coude-à-coude avec le maire de Bucarest Nicusor Dan (entre 21 et 23%).

« Ensemble nous avons écrit une page d’histoire aujourd’hui », a réagi le vainqueur dans un message vidéo diffusé au siège de son parti devant des partisans chantant : « Dehors les voleurs, vive les patriotes ». Il sera cependant « probablement battu au second tour » le 18 mai, car il dispose de peu de réserves de voix, a commenté pour l’AFP le professeur de sciences politiques Sergiu Miscoiu, prédisant une course serrée.

Onze candidats au total briguaient ce poste essentiellement protocolaire, mais influent en politique étrangère, dans ce pays membre de l’Union européenne de 19 millions d’habitants devenu un pilier essentiel de l’Otan depuis l’invasion russe de l’Ukraine voisine.

Aversion pour « les bureaucrates bruxellois »
Cette élection intervient cinq mois après la rarissime annulation du scrutin, le 24 novembre, quand le candidat Calin Georgescu avait surgi en tête à la surprise générale, plongeant le pays d’Europe orientale dans la tourmente politique. Exclu de l’élection par la Cour constitutionnelle après une campagne massive sur TikTok entachée de suspicions d’ingérence russe, il a appelé à « récupérer » le scrutin « volé », après avoir voté à Mogosoaia, près de Bucarest, aux côtés de celui qui l’a remplacé, George Simion.

Pendant la campagne, George Simion a brandi sa jeunesse, sa rhétorique souverainiste et sa maîtrise de la plateforme TikTok pour espérer venger son désormais allié Georgescu. Si le député nie toute inclination pour la Russie, il partage la même aversion pour « les bureaucrates bruxellois » et s’oppose à tout soutien militaire à Kiev.

Sur les marchés ou à l’étranger pour convaincre l’importante diaspora, ce fan de Donald Trump se rêve en « président MAGA » (Make America Great Again), slogan parfois affiché sur ses casquettes.

AFP

You may like