Groenland: l’ambassadeur américain va être convoqué par le Danemark pour un possible espionnage

Dans un article publié mardi, le Wall Street Journal a affirmé que les États-Unis allaient renforcer l’espionnage du Groenland, territoire autonome danois que Donald Trump convoite depuis son retour à la Maison Blanche.

L’heure n’est pas à l’accalmie entre Copenhague et Washington. Le ministre danois des Affaires étrangères Lars Løkke Rasmussen a annoncé ce mercredi 7 mai qu’il allait convoquer l’ambassadeur des États-Unis au Danemark après que le Wall Street Journal a affirmé que Washington allait renforcer l’espionnage du Groenland, convoité par Donald Trump.

Cet article « inquiète beaucoup, parce qu’on ne s’espionne pas entre amis », a dit le ministre depuis Varsovie, où se déroulait une réunion des ministres des Affaires étrangères des États membres de l’Union européenne.

« Cela est très grave, nous allons donc convoquer l’ambassadeur pour un entretien au ministère des Affaires étrangères », a-t-il ajouté.

« Dans l’espoir, bien sûr, que cela puisse être réfuté, et en tout cas dans le but de faire très clairement savoir quelle est la position du Danemark à ce sujet », a précisé le ministre danois.

Au Groenland, une majorité contre une annexion
Selon le WSJ, les agences de renseignement ont reçu pour instructions d’en savoir plus sur le mouvement indépendantiste du Groenland et sur ses positions concernant l’exploitation des ressources par les Américains sur cette immense île.

Les agences de renseignement ont été invitées à identifier les personnes au Groenland et au Danemark qui soutiennent les objectifs américains sur ce territoire autonome danois, ajoute le quotidien américain.

Les tensions sont fortes entre Washington et Copenhague depuis que Donald Trump a, à plusieurs reprises, averti qu’il voulait prendre le contrôle du Groenland, invoquant des raisons de sécurité et refusant d’exclure le recours à la force pour s’en emparer.

Le Groenland, soutenu par le gouvernement danois, a plusieurs fois répliqué qu’il n’était pas à vendre. Selon un récent sondage, la grande majorité de ses 57.000 habitants souhaitent leur indépendance et ne veulent pas d’une annexion par les États-Unis.

AFP

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