Pour Macron, Trump ne peut pas rester sans réaction face au « cynisme » de Poutine

French President Emmanuel Macron pauses before answering as he attend a media conference with Burkina Faso's President Roch Marc Christian Kabore at the Elysee Palace in Paris, France, Monday, Dec. 17, 2018. Burkina Faso's President Roch Marc Christian Kabore is in Paris for bilateral talks. (/Benoit Tessier/Pool Photo via AP)/MEU112/18351585950235/POOL PHOTO/1812171720

Le président français estime qu’il en va de la « crédibilité des États-Unis », à l’heure où Donald Trump se montre à la manœuvre pour aboutir à une solution de paix.

L’appel de l’Est. Le président français Emmanuel Macron s’est dit « sûr », ce samedi 17 mai, à Tirana, que son homologue américain Donald Trump allait « réagir » face au « cynisme » de Vladimir Poutine, après une nouvelle frappe russe de drone en Ukraine au lendemain de négociations infructueuses à Istanbul. Une question de « crédibilité », selon lui, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article.

« Face au cynisme du président Poutine, je crois – je suis sûr même – que le président Trump, soucieux de la crédibilité des États-Unis d’Amérique, va réagir », a-t-il ainsi expliqué lors d’une conférence de presse commune avec le Premier ministre albanais, Edi Rama, au terme d’une visite d’État dans le pays des Balkans.

« Un président a été élu par le peuple américain.

Il est arrivé avec une ambition salutaire, faire la paix, et il a dit qu’il allait engager tout le monde pour faire la paix », a encore souligné Emmanuel Macron, en ajoutant : « La proposition de cessez-le-feu, la proposition de rencontre de haut niveau, ce sont des propositions américaines. Elles sont importantes, elles ne peuvent pas avoir une telle réponse. »

Les Européens poussent Trump à hausser le ton
Une façon pour le chef de l’État français de prendre l’opinion à témoin, et de pousser le locataire de la Maison Blanche à hausser le ton face à Vladimir Poutine, lequel vient de torpiller à nouveau les quelques avancées vers une solution de paix.

Vendredi, Emmanuel Macron, le chancelier allemand Friedrich Merz et les Premiers ministres britannique Keir Starmer et polonais Donald Tusk avaient déjà pris Donald Trump à témoin pour dénoncer le « refus » russe d’un cessez-le-feu et augmenter la pression sur Moscou.

« Les propositions de cessez-le-feu, dont je rappelle que c’est une initiative américaine, n’ont pas été respectées par le président Poutine et ses armées », a encore martelé Emmanuel Macron ce samedi.

« Nous avons rassemblé la coalition des volontaires, puis appelé ensemble le président Trump en disant, voilà, on est tous derrière le cessez-le-feu, on se réengagera tous derrière une coalition des volontaires avec des garanties de sécurité », a-t-il ajouté depuis Tirana où se tenait vendredi un sommet des dirigeants du continent européen.

Quelques heures après la conclusion de ce sommet et au lendemain de pourparlers de paix à Istanbul où Russes et Ukrainiens se sont mis d’accord sur un échange important de prisonniers mais sans annonce de cessez-le-feu, une attaque russe de drone sur un minibus transportant des civils a fait neuf morts et quatre blessés dans le nord de l’Ukraine.

huffpost

 

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