« Je suis prête à aller en finale et à me battre, à me battre pour chaque point et à donner tout ce que j’ai à donner pour obtenir la victoire », a déclaré Aryna Sabalenka (1re) après avoir éliminé, jeudi 5 juin à Roland-Garros, Iga Swiatek (5e), la triple tenante du titre (7-6, 4-6, 6-0).
Aryna Sabalenka défie en finale, samedi 7 juin à 15 h, l’Américaine Coco Gauff (2e) victorieuse de la Française Loïs Boisson (361e) en demi-finale, jeudi (6-1, 6-2).
La numéro 1 mondiale n’a jamais remporté ce titre, bien qu’ayant gagné trois Grand Chelem (Open d’Australie 2023 et 2024, US Open 2024). L’année dernière, elle s’était arrêtée en demi-finale, son meilleur résultat.
Les numéros 1 et 2 de la WTA opposées en finale d’un Grand Chelem, c’est un scénario qui ne s’était pas produit depuis 2018. À l’époque, la Danoise Caroline Wozniacki avait déjoué les pronostics en l’emportant sur la Roumaine Simona Halep à l’Open d’Australie.
Iga Swiatek déchue
L’ex-numéro 1 mondiale Iga Swiatek, comme Monica Seles (1990-1992) et Justine Henin (2005-2007), visait cette année un quatrième titre consécutif record à Paris. Mais la Polonaise n’a rien pu faire face à la détermination de la joueuse de 27 ans.
Après un premier set accroché, dans lequel chaque joueuse a cédé son service à quatre reprises, la Biélorusse a survolé le jeu décisif (7-1), déterminée.
Aryna Sabalenka déterminée
Aryna Sabalenka, qui a déjà raflé trois titres cette saison (Brisbane, Miami, Madrid), aura l’occasion samedi de remporter son premier Grand Chelem de la saison après sa finale perdue en janvier à l’Open d’Australie face à l’Américaine Madison Keys.
Avant sa demi-finale déjà, la Bélarusse affichait ses ambitions : « Je suis prête, prête à faire tout ce qu’il faudra pour gagner. »
Après sa qualification en finale jeudi, elle a réagi sur le même ton : « Cela a une grande signification pour mon équipe et moi. Presque toute ma vie, on m’a dit que cette surface n’était pas pour moi et je n’avais pas confiance en moi. Ces dernières années, nous avons pu développer mon jeu à un tel point que je me sens vraiment à l’aise sur cette surface et que j’aime jouer sur la terre battue. »
« Si je parviens à remporter ce trophée, cela signifiera tout simplement tout », a conclu la joueuse en conférence de presse.
Coco Gauff : oublier la finale perdue de 2022
Empruntée en quart de finale face à sa compatriote Madison Keys (8e), où elle avait concédé la première manche et montré des difficultés au service, Coco Gauff s’est reprise en demi-finale.
Face à la surprise française Loïs Boisson, l’Américaine de 21 ans a été expéditive ne lâchant que trois petits jeux, grâce à un coup droit et un service retrouvé, pour rallier sa deuxième finale à Roland-Garros.
« J’ai plus confiance en moi »
« J’étais très nerveuse et je me voyais perdante avant même que le match n’ait lieu, s’est souvenue Coco Gauff. C’est évident que cette année, j’ai beaucoup plus confiance en moi car j’ai depuis remporté une finale de Grand Chelem », a-t-elle confié après sa qualification en finale, faisant référence à l’US Open 2023.
Depuis la Biélorusse a pris sa revanche en demi-finale de l’Open d’Australie 2024 et les deux joueuses sont a égalité dans leurs confrontations en Grand Chelem (1-1), comme sur l’intégralité du circuit WTA (5-5).
Face à la numéro 1 mondiale, Coco Gauff s’attend à une rencontre accrochée, car elle sait qu’Aryna Sabalenka « peut réaliser des coups gagnants depuis n’importe quelle zone du court ».
« C’est une battante et elle restera dans la rencontre quel que soit le score du match », a ajouté l’Américaine avant leur premier affrontement en tant que deux premières mondiales.
Léger avantage cette saison sur terre battue pour Sabalenka, puisqu’elle a battu l’Américaine 6-3, 7-6 (7/3) en finale du WTA 1000 de Madrid, en mai.
Escape game et danse avant la finale
Pour se préparer au mieux, Coco Gauff ne misera pas tout sur le tennis. Ayant déjà participé à deux escape games (jeux d’évasions) depuis le début du tournoi, elle a confié qu’elle pourrait en faire un nouveau à la veille de la finale, en compagnie de son père, de sa mère et du joueur américain Christopher Eubanks (105e).
« Je pense que ça fait une différence sur le plan mental et ça permet de s’éloigner du sport », a confié la Floridienne.
À priori, elle n’y croisera pas Aryna Sabalenka. Pour décompresser, la Bélarusse a misé sur une battle de danse à distance face à Novak Djokovic, les deux joueurs se répondant par vidéos interposées depuis les quarts de finale.
Un concours dans lequel s’est immiscée Coco Gauff après sa victoire en demies jeudi. Mais samedi après la finale, il n’y aura qu’une danseuse victorieuse sur l’argile du court Philippe-Chatrier.
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