« C’était le départ ou l’escalade » : Joe Biden convaincu du bien-fondé du retrait d’Afghanistan

Du point de vue américain, le choix était simple : c’était le départ ou le renvoi de dizaines de milliers de soldats à la guerre après déjà 20 ans de conflit. View on euronews

« C’était tout ou rien, les Etats-Unis avaient le choix entre le départ ou l’escalade militaire en Afghanistan ». Le président Joe Biden a choisi un ton ferme, presque vindicatif pour s’exprimer face aux Américains 24h après la fin des opérations d’évacuation. Au centre de son message : il était « temps de mettre fin à cette guerre qui dure depuis 20 ans ».

« Nous nous sommes retrouvés devant une décision simple : soit nous respections l’engagement pris par la précédente administration et nous quittions l’Afghanistan, soit nous disions que nous ne partions pas et nous engagions des dizaines de milliers de soldats supplémentaires pour repartir en guerre. C’était le choix, le vrai choix, entre le départ ou l’escalade. »

Alors que Kaboul tombait à la mi-août, qu’il n’y avait plus que 2 500 soldats américains en Afghanistan, le chaos qui a suivi à l’aéroport était malheureusement inévitable pour Joe Biden.

Et « nous n’en avons pas fini avec vous », a-t-il lancé à l’adresse du groupe djihadiste Etat islamique au Khorasan, qui a revendiqué l’attentat ayant fait plus de cent morts dont 13 soldats américains la semaine dernière à l’aéroport de Kaboul.

Mais Joe Biden a de nouveau loué « l’extraordinaire succès » de la mission d’évacuation qui a permis à plus de 120 000 personnes de quitter Kaboul et il a balayé les reproches des républicains concernant, « l’abandon de 100 à 200 Américains », restés là-bas :

« L’essentiel, c’est que 90% des Américains en Afghanistan qui voulaient partir ont pu le faire. Pour les Américains qui restent, il n’y a pas de date limite. Nous restons engagés à les faire sortir s’ils le souhaitent. »

Joe Biden va devoir à présent composer avec les talibans qui ont surpris les États-Unis et l’OTAN par leur reconquête rapide du pays après 20 ans de guerre. Depuis leur retour au pouvoir, les talibans se sont efforcés d’afficher une image d’ouverture et de modération, mais il y a de quoi douter.

« L’obligation fondamentale d’un président, à mon avis, est de défendre et de protéger l’Amérique, non pas contre les menaces de 2001. Mais contre les menaces de 2021 et de demain. C’est le principe directeur de mes décisions concernant l’Afghanistan » a conclu Joe Biden.

Source: euronews

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