Danses, chants et rythmes uniques au tambour, bienvenu dans l’univers des Aka, peuples autochtones vivant dans la forêt tropicale dans la partie septentrionale du Congo Brazzaville depuis des milliers d’années. Le groupe Ndima, ou »forêt’’’, crée en 2003, tente de promouvoir et de sauvegarder l’héritage culturel de cette population indigène. Au Congo, mais aussi à travers le monde.
» Moi, dans le groupe Ndima, je chante, et je danse. Dans nos chansons, nous parlons de tout ce que nous vivons dans la forêt. Quand nous partons en tournée à l’étranger, nous apprenons aux Blancs à chanter et à danser comme nous.« , explique Angélique Manongo, chanteuse et danseuse du groupe Ndima.
Des chansons qui allient joie et tristesse et célèbrent les esprits de la forêt. Elles permettent aussi de protester contre les discriminations dont cette population indigène est victime.
» J’oriente notre répertoire vers des chansons qui permettent aux Aka de défendre leur cause, de dénoncer certains faits dont ils sont victimes. Entre eux, d’abord, il y a des cas de viols, nous avons des chansons dans lesquelles ils dénoncent les viols. Il y a des chansons dans lesquelles elles dénoncent la discrimination, comme la chanson solo » ya mobenga « , qui signifie l’odeur nauséabonde d’un Aka.
Vous savez, dans les villages, où les Aka cohabitent avec les Bantous, ils sont rejetés, ils sont méprisés et il y a des gens qui, quand un Aka passe, ils se bouchent les narines ou crachent, juste pour dire qu’ils sentent mauvais. C’est douloureux pour les Aka et à la lumière de cela, ils ont composé une chanson pour dénoncer ce mauvais comportement. Il y a donc des chansons de ce genre dans notre répertoire. Mais, de manière générale, nous chantons pour la chasse, pour les esprits de la forêt, nous chantons pour dénoncer certaines injustices…’’, a déclaré Sorel Okanango, fondateur du groupe Ndima.
’Les tournées européennes ont permis au groupe Ndima de sortir la culture Aka des frontières congolaises. Les Aka vivent dans les forêts tropicales depuis des centaines, voire des milliers d’années, selon certains experts, qui considèrent ce groupe comme les « premiers citoyens » du Congo et de la République Centrafricaine.
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