Mohamed Bazoum, le président Nigérien, a listé aujourd’hui, ce que les Etats du sahel attendent concrètement de leurs partenaires étrangers, dans la lutte contre le terrorisme.
Dans son discours, lors de l’ouverture du Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité, le président du Niger s’est employé à décrire la situation sécuritaire du Sahel. Il a expliqué comment les bandes terroristes opèrent, disserté sur leurs moyens matériels et mis en exergue l’importance des ressources dont elles disposent. Un cocktail qui fait, actuellement beaucoup de dégâts dans la zone ?
«Un tel contexte est gros de tous les dangers. Et les Etats sahéliens se doivent de mettre sur place une stratégie militaire adaptée, consistant au recours à des techniques et moyens de nature à rendre la guerre la moins asymétrique possible. C’est ce que nous nous efforçons de faire aujourd’hui au Niger», explique le dirigeant.
Aux pays occidentaux, le président nigérien liste clairement le soutien qu’il attend d’eux. «Les Etats sahéliens ont par besoin d’un soutien plus adapté de leurs partenaires, axé sur le renseignement, l’appui aérien et le renforcement des capacités de leurs armées», explique-t-il.
Et selon le président Bazoum, la grande erreur des partenaires dans cette lutte, c’est plutôt leur faible implication dans le trafic des armes en provenance de la Lybie. Et pourtant, c’est le «paramètre le plus important dans la prévenance de ces conflits», dit-il.
L’autre soutien qu’il attend d’eux a trait à l’aspect financier. «Les pays du Sahel ont enfin besoin de ressources financières exceptionnelles dont l’accès déroge aux règles de financement traditionnelles. Faute de quoi leur action sera insuffisante», conclura-t-il sur ce point.
1 Commentaire