À Hong Kong, le magnat de la presse pro-démocratie Jimmy Lai, et deux autres militantes pro-démocratie ont été jugées coupables d’incitation et de participation à un rassemblement non autorisé, lors de leur présence à la veillée de commémoration du massacre de la place Tiananmen, le 4 juin 2020.
C’était à nouveau l’effervescence dans les couloirs du tribunal de district de Wan Chai, ce jeudi matin. En particulier au 8eme étage. À l’intérieur du tribunal no 25, jeudi matin, seules quelques dizaines de proches ont une place.
Verdict sans surprise
Tout juste assise, la juge Amanda Woodstock a rendu son verdict. Sans surprise, les trois accusés sont jugés coupables de rassemblement illégal et d’incitation lors de la veillée du souvenir du massacre de Tiananmen de 2020. Cette veillée a lieu chaque année depuis 1989, mais elle avait été interdite pour la première fois en 30 ans, en 2020 sous prétexte de Covid-19.
Au total 24 personnes ont été arrêtées en lien avec cette veillée non autorisée de 2020 mais les 21 autres avaient plaidé coupables alors que Jimmy Lai, propriétaire du plus grand journal pro-démocratique aujourd’hui fermé, ainsi que la jeune journaliste Gwyneth Ho engagée en politique et l’avocate des droits de l’homme Chow Hang-tung ont tous les trois plaidé non coupables.
À l’extérieur du tribunal, le pasteur Din explique comment les Hongkongais peuvent soutenir leurs concitoyens actuellement poursuivis devant les tribunaux par dizaines.
Soutien par « la prière »
« Pour moi en tant que pasteur, j’apporte mon soutien par la prière. Mais chaque personne utilise ses propres méthodes. Par exemple, Il y a des gens qui viennent tous les jours au tribunal pour montrer leur solidarité. Et aujourd’hui on a crié « Joyeux anniversaire » à Jimmy quand il est rentré [dans le box des accusés, ndlr]. C’est tout ce que l’on peut faire, pour le moment… », conclut-il.
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