Un Américain de 79 ans, dernier condamné à mort exécuté en 2021 aux États-Unis

This June 29, 2011, booking photo obtained from the Oklahoma Department of Corrections, shows Death Row inmate Bigler Stouffer. - Stouffer, 79, was put to death by lethal injection in Oklahoma on December 9, 2021, the 11th person to be executed in the US this year, the fewest in decades. Stouffer spent more than 35 years on Death Row for the 1985 murder of schoolteacher Linda Reaves and the attempted murder of her boyfriend, Doug Ivens. Stouffer was executed at the Oklahoma State Penitentiary in McAlester after the US Supreme Court and Governor Kevin Stitt denied last-minute requests to halt the execution. (Photo by Handout / Oklahoma Department of Corrections / AFP) / RESTRICTED TO EDITORIAL USE - MANDATORY CREDIT "AFP PHOTO / Oklahoma Department of Corrections" - NO MARKETING - NO ADVERTISING CAMPAIGNS - DISTRIBUTED AS A SERVICE TO CLIENTS

Un Américain blanc de 79 ans a reçu jeudi 9 décembre une injection létale dans l’État d’Oklahoma, devenant le dernier condamné à mort exécuté en 2021 aux États-Unis, où la peine de mort ne cesse de décliner. Bigler Stouffer a été exécuté «sans complication» dans le pénitencier de McAlester, dans le centre des États-Unis, a déclaré le porte-parole des autorités correctionnelles de l’État, Justin Wolf.

Sa mort porte à onze le nombre d’exécutions réalisées cette année aux États-Unis, au plus bas depuis des décennies, selon le Centre d’informations sur la peine de mort (DPIC). Bigler Stouffer a été condamné à la peine capitale pour le meurtre d’une institutrice remontant à 1985.

Clamant son innocence, il avait multiplié les recours judiciaires au cours des 36 années suivantes sans convaincre les juges. Jeudi matin, la Cour suprême des États-Unis a refusé sa dernière requête, ouvrant la voie à son exécution. Le septuagénaire avait également déposé, en vain, une demande de grâce auprès du gouverneur républicain Kevin Stitt. Le bureau des grâces de l’État avait pourtant recommandé de commuer sa peine, non pas en raison de doutes sur sa culpabilité mais d’interrogations sur le protocole létal en vigueur en Oklahoma.

Onze exécutions en 2021

Le cocktail de trois substances utilisé dans l’État est soupçonné de causer d’atroces souffrances aux condamnés, ce que la Constitution américaine interdit. Fin octobre, un condamné avait été secoué par des convulsions et avait vomi à multiples reprises après la première injection. Cela n’a pas été le cas jeudi, selon les témoins de l’exécution.

La peine de mort décline en droit et en pratique depuis une dizaine d’années aux États-Unis. 23 Etats l’ont abolie, dont la Virginie cette année, et trois (Californie, Oregon, Pennsylvanie) observent un moratoire. Les autres sont confrontés à des guérillas juridiques de plus en plus intenses, à une opinion publique très sensible aux doutes sur la culpabilité des condamnés et à des problèmes d’approvisionnement en substances létales, les grands laboratoires pharmaceutiques ne voulant pas être associés à la peine de mort.

Au début de la pandémie de Covid, de nombreux Etats ont également suspendu l’application de la peine de mort. À contre-courant, l’administration de Donald Trump avait toutefois renoué avec les exécutions fédérales, si bien que 17 condamnés à mort avaient été exécutés en 2020 dans le pays. En 2021, ce chiffre est descendu à onze, dont trois personnes exécutées par les autorités fédérales juste avant le départ de Donald Trump de la Maison Blanche. Les autres sont toutes mortes dans le Sud conservateur du pays: Texas (3), Oklahoma (2), Alabama (1), Missouri (1) et Mississippi (1).

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