Licences de pêches post-Brexit : Londres ne reconnaît pas l’échéance de vendredi

©PHOTOPQR/VOIX DU NORD/Sebastien JARRY ; 02/01/2021 ; Boulogne-sur-Mer. le 02/01/2021. Bateaux de peche dans le port. Photo Sébastien JARRY : LA VOIX DU NORD. (MaxPPP TagID: maxnewsspecial516011.jpg) [Photo via MaxPPP]

Plus tôt dans la journée, la ministre française de la Mer, Annick Girardin, a prévenu que la France irait «au contentieux» si toutes les licences encore réclamées n’étaient pas accordées d’ici vendredi soir.

Le Royaume-Uni a indiqué jeudi 9 décembre qu’il ne reconnaissait pas l’échéance de vendredi fixée par l’Union européenne pour régler le litige des licences de pêche post-Brexit avec la France, source de vives tensions. «Nous n’avons jamais fixé de date butoir», a déclaré le porte-parole du premier ministre Boris Johnson, «ils en ont fixé une mais ce n’est pas celle sur laquelle nous travaillons».

Le ministre britannique de l’Environnement George Eustice, doit de nouveau s’entretenir avec le commissaire européen Virginijus Sinkevicius vendredi, après avoir parlé avec lui mercredi soir, a ajouté le porte-parole, soulignant que «toutes les discussions sur le sujet ont été constructives». «Il y a un processus technique qui se poursuit, basé sur des preuves plutôt que des dates butoir», a-t-il ajouté.

«Le gouvernement (britannique) actuel ne fait pas ce qu’il dit»

De son côté, Emmanuel Macron, en conférence de presse, a appelé le gouvernement britannique à «travailler de bonne foi» avec la France, notamment sur le sujet de la pêche. «Le gouvernement (britannique) actuel ne fait pas ce qu’il dit» et «j’ai terriblement envie d’avoir un gouvernement qui souhaite travailler simplement de bonne foi avec nous», a-t-il déclaré, en souhaitant que Londres instaure «une filière légale d’instruction du droit d’asile» alors que «le modèle économique britannique repose sur le travail illégal d’étrangers».

Plus tôt dans la journée, la ministre française de la Mer, Annick Girardin, a prévenu que la France irait «au contentieux», si toutes les licences de pêche post-Brexit encore réclamées n’étaient accordées d’ici vendredi soir. La France a obtenu 1004 licences de pêche post-Brexit et en «attend encore 104», selon le ministère de la Mer. «Ce n’est pas anecdotique, c’est capital: ce sont des pêcheurs, des familles. Un emploi en mer, c’est quatre emplois à terre», a déclaré Annick Girardin devant les commissions économiques et des affaires européennes du Sénat.

En vertu de l’accord commercial signé fin 2020 entre Londres et Bruxelles, les pêcheurs européens peuvent continuer à travailler dans les eaux britanniques à condition de pouvoir prouver qu’ils y pêchaient auparavant. Mais Français et Britanniques se disputent sur la nature et l’ampleur des justificatifs à fournir.

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