La société spatiale européenne ArianeGroup développe un mini-lanceur réutilisable qui sera opérationnel en 2026, afin de concurrencer SpaceX.
Rattraper SpaceX, c’est l’objectif affiché par le ministre de l’Economie Bruno Le Maire. Il a annoncé ce lundi 6 décembre que ArianeGroup allait concevoir un mini-lanceur réutilisable, qui sera prêt pour les pas de tir en 2026. Il s’est exprimé à l’occasion d’un déplacement sur le site d’ArianeGroup à Vernon dans le département de l’Eure, en Normandie, où sont déjà testés les moteurs des fusées Ariane.
Cela fait suite aux promesses du président Macron en octobre dernier de consacrer 1,5 milliard d’euros d’ici 2030 au spatial.
Premier tir en 2026 !
C'est un beau jour pour l’aventure spatiale française. ArianeGroup va concevoir à Vernon son propre mini-lanceur réutilisable.
L'Europe va rattraper un mauvais choix stratégique fait il y a dix ans. pic.twitter.com/Xs34BD7aH1— Bruno Le Maire (@BrunoLeMaire) December 6, 2021
Le projet Maïa Space
Nom de code du projet : Maïa Space. «Nous aurons notre SpaceX, nous aurons notre Falcon 9. Nous rattraperons un mauvais choix stratégique fait il y a 10 ans», a déclaré le ministre, faisant explicitement référence à la société d’Elon Musk. Le moteur Prometheus est déjà en développement ainsi que l’étage récupérable Themis.
Quant au lanceur lourd Ariane 6, l’autre grand projet de ArianeGroup, il assurera ses premiers vols dès 2022.
Les constellations en ligne de mire
Il s’agit aussi pour la France de concurrencer SpaceX sur le terrain des constellations de satellites pour se connecter à Internet. Car le mini-lanceur aura notamment pour mission de mettre ces petits satellites en orbite basse.
Pour rappel, SpaceX a imposé sa fusée réutilisable Falcon 9 dès 2016 et révolutionné ainsi le secteur en abaissant les coûts de commercialisation de lancement.
La société est toutefois actuellement focalisée sur le devenir de son nouveau vaisseau, Starship, qui connaît des retards de production et doit assurer le lancement des prochains satellites de la constellation Starlink. Néanmoins, ArianeGroup part avec cinq ans de retard.
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