Ce mercredi 15 décembre est le jour du coup d’envoi en France de la vaccination contre le Covid-19 des enfants de 5 à 11 ans les plus fragiles, sur la base du volontariat. Cet acte médical est recommandé par Haute autorité de santé (HAS). Quel vaccin les enfants vont-ils recevoir ? Qui est concerné ? Quel est le bénéfice attendu ?
La vaccination des enfants de 5 à 11 ans dits « à risques », c’est-à-dire susceptibles de développer des formes graves du Covid-19, s’ouvre ce mercredi 15 décembre en France, sur la base du volontariat. Ils recevront le vaccin de Pfizer-BioNTech, moins dosé que celui administré aux adolescents et adultes ; la quantité de principe actif, le fameux ARN messager, est de 10 microgrammes, au lieu de 30.
Deux injections sont prévues, à 3 semaines d’intervalle. Si globalement, les enfants sont beaucoup moins à risques de développer une forme sévère de Covid que les adultes, certains sont tout de même plus exposés que d’autres. Et c’est à eux que la Haute autorité de santé (HAS) recommande le vaccin. Il s’agit notamment des enfants atteints de maladie hépatique, cardiaque ou respiratoire chroniques, d’obésité, de diabète, de drépanocytose ou encore de trisomie 21. Environ 360 000 enfants sont concernés.
Selon une étude relayée par la HAS, environ 20% des enfants de moins de 17 ans ayant souffert d’une forme sévère de Covid présentaient des comorbidités, alors qu’ils ne représentent que 6% de leur classe d’âge. À noter que les enfants de 5 à 11 ans vivant au contact de personnes particulièrement vulnérables ont aussi désormais accès à la vaccination.
La vaccination pour tous les enfants de 5 à 11 ans pourrait, quant à elle, démarrer la semaine prochaine, si la HAS et le Comité consultatif national d’éthique se prononcent favorablement. Leur avis est attendu dans les prochains jours.
Covid-19: dans les hôpitaux français, la situation est encore son contrôle, mais méfiance
Comme la plupart des pays voisins, la France affronte, en cette fin d’année 2021, la cinquième vague de la pandémie de Covid-19. Le nouveau variant Omicron est très contagieux, et le nombre de cas va forcément augmenter. Faut-il pour autant redouter uen situation dans les hôpitaux comparable à la violence de la première vague ? Le professeur Olivier Bouchaud, chef du service des maladies infectieuses et tropicales de l’hôpital Avicennes à Bobigny, ne le pense pas.
« Je ne crois pas que l’on soit dans une situation qui nous fasse revenir au tsunami de la première vague qui hante encore nos mémoires. On est dans une situation où, heureusement, le taux de vaccination en France est plutôt assez satisfaisant et continue d’augmenter », explique-t-il (80% de Français avec au moins une dose, 76,4% avec deux doses).
Les premiers éléments (« qui vont s’affiner avec le temps ») laissent penser que le variant Omicron reste sensible à un schéma vaccinal (type ARN messager) à trois doses. « Il n’y a pas lieu de craindre en France qu’on soit dans une situation qui nous dépasse complétement », ajoute le professeur Bouchaud.
Mais attention, l’hiver pourrait être rude tout de même. « Avec l’augmentation du nombre de cas et, proportionnellement, plus de formes graves, on peut se retrouver dans les semaines à venir avec une saturation des services de réanimation. Cela dans une période où le personnel hospitalier sera dans en grande difficulté parce qu’épuisé par la crise. Ce sera alors très difficile d’augmenter le nombre de lits en réanimation », prévient le spécialiste.
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