On dénombre « un peu plus de 130 cas du variant Omicron » en France, a déclaré le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, mardi.
Si le variant Omicron du coronavirus progresse inexorablement, le gouvernement n’a pas prévu, à ce stade, de changer les règles de la lutte contre l’épidémie de Covid-19 en France, malgré les inquiétudes suscitées par la propagation de ce nouveau variant.
« S’agissant des règles en France, aujourd’hui, il n’est pas prévu de [les] changer », a dit le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, mardi sur Franceinfo. « On est à un peu plus de 130 cas du variant Omicron », a-t-il encore déclaré. Le gouvernement compte poursuivre l’application de la stratégie déjà définie, en encourageant encore la vaccination. « Vraiment, la clé, c’est de poursuivre la vaccination, le rappel ; il y a désormais plus de quinze millions de Français qui ont reçu un rappel de vaccination, il faut évidemment poursuivre, aller plus loin », a ajouté M. Attal.
· Le variant Omicron se propage à un rythme inédit, selon l’OMS
Aucun variant du virus responsable du Covid-19 ne s’est jusqu’à présent propagé aussi rapidement qu’Omicron, a fait savoir mardi le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, estimant que tous les pays sont désormais touchés :
« Soixante-dix-sept pays ont maintenant signalé des cas d’Omicron, mais la réalité est qu’Omicron se trouve probablement dans la plupart des pays même s’il n’a pas encore été détecté. Omicron se propage à un rythme que nous n’avons jamais vu avec aucun autre variant. »
· « Les variants finissent toujours par s’imposer »
Au deuxième jour de son déplacement à Marseille, interrogé mardi matin sur France Bleu Provence au sujet de la cinquième vague de Covid-19, le premier ministre, Jean Castex, a déclaré :
« La vérité, c’est qu’on ne sait pas exactement encore quand ce variant [Omicron] va se déployer, mais l’expérience nous conduit à dire qu’il faut s’y préparer car finalement les variants finissent toujours par s’imposer. »
« Même si la circulation [d’Omicron] aujourd’hui en France demeure faible, notre devoir c’est d’anticiper sur la base de ce qu’on sait », a plaidé le premier ministre. « Les Anglais disent qu’il est beaucoup plus contagieux que Delta, qui lui-même était plus contagieux que ses prédécesseurs, mais qu’il n’entraîne pas nécessairement des formes plus graves et qu’il ne résiste pas à la troisième injection. »
Le chef du gouvernement s’est cependant voulu rassurant sur la rentrée scolaire après les vacances de fin d’année : « Il faudrait que la situation sanitaire soit catastrophique pour recourir à la fermeture des écoles, ce n’est pas nos intentions, (…) nous ne devrions pas avoir à prendre ce type de mesures », a-t-il insisté, en soulignant que « le taux de reproduction (du virus) commence à décélérer ».
· Le vaccin de Pfizer protège à 70 % des cas graves d’Omicron
Le vaccin du laboratoire américain Pfizer est globalement moins efficace contre Omicron, mais protège à 70 % contre les cas sévères, selon une étude présentée mardi et menée en Afrique du Sud, qui a détecté le nouveau variant en novembre. De nombreuses incertitudes planent sur la nature de cette nouvelle forme du Covid-19. Selon les premières observations des scientifiques, elle est plus contagieuse, mais le nombre inhabituellement élevé de mutations qu’elle présente soulève de nombreuses craintes sur sa capacité à résister aux vaccins. L’étude élaborée par la première assurance maladie privée du pays, Discovery, avec les scientifiques du conseil sud-africain de la recherche médicale (SAMRC), se base sur les résultats de 78 000 tests PCR obtenus entre le 15 novembre et le 7 décembre.
« La double dose du vaccin de Pfizer montre une efficacité de 70 % dans la réduction des hospitalisations », a déclaré lors d’une conférence de presse en ligne le président de Discovery, Ryan Noach. Le vaccin était auparavant efficace à 93 % contre les cas sévères. De manière générale, « l’efficacité du vaccin est sensiblement réduite avec un nombre élevé de contaminations brèves chez les personnes vaccinées », a-t-il poursuivi. L’étude montre une efficacité à 33 % contre le risque de contamination, avec un nombre élevé de réinfections, contre 80 % contre le précédent variant dominant Delta. Mais « la gravité des cas est 25 % inférieure à ceux de la première vague » de pandémie l’an dernier, a souligné le docteur Cheryl Cohen, de l’Institut national des maladies transmissibles (NICD), qui a participé à l’étude.