Accusés d’avoir escroqué plusieurs personnes à travers la plateforme « Petron pay », Ndèye Thiara War et Aliou Diop risquent deux ans d’emprisonnement, dont six mois ferme. Jugés hier, par le tribunal des flagrants délits de Dakar, les prévenus connaîtront leur sort le 22 décembre.
Tout est parti d’une plainte de Fatou Sakho à la Brigade de la gendarmerie de la Foire, le 18 novembre 2021. D’après la jeune dame qui était accompagnée de quatre autres plaignants, ils ont été approchés et recrutés par l’étudiant Aliou Diop, dans le but d’adhérer à la plateforme en ligne nommée « Petron Pay ». C’est ainsi qu’ils ont remis d’importantes sommes d’argent à leur parrain qui, à son tour, les versait dans un compte bancaire appartenant à son acolyte Awa Thiara War. Elle précise qu’il revenait à cette dernière de les inscrire sur la plateforme. Fatou Sakho a confié avoir versé 1,3 million de francs, de même que Moussa Tine et Daouda Gaye. Babacar Ndiaye parle d’un préjudice de 707.000 francs Cfa et Ndiack Ndiaye de 700.000 francs Cfa. Ce qui fait un total de plus de 5 millions FCfa.
Toutefois, souilgne « Rewmi », les deux comparses ont battu en brèche les accusations d’escroquerie et complicité dudit chef lors de leur comparution hier, devant le tribunal des flagrants délits de Dakar. D’après leurs dires, ils ont été tous victimes de la faillite de la plateforme nommée « Petron Pay ». Née en 1992 et mère de deux enfants, Ndèye Thiara ajoute qu’avant d’inscrire les victimes, ils leur signifiaient que la plateforme présentait des risques, mais qu’elle peut générer aussi des bénéfices.
Pour sa part, Babacar Ndiaye a renseigné qu’Aliou Diop lui avait dit que la plateforme présentait zéro risque. « Au bout de trois mois, j’ai reçu 435 000 francs et poussières. Par la suite, j’ai entendu dire que la plateforme avait des problèmes de paiement, je devais patienter pour pouvoir retirer de l’argent. Lorsque j’ai rappelé Aliou Diop un mois plus tard, il m’a dit que bien vrai que la cryptomonnaie a connu une hausse, la plateforme n’a pas encore validé les paiements. C’est ainsi qu’à ma grande surprise, j’ai constaté que la plateforme a été fermée et qu’on nous a retirés du groupe WhatsApp », a-t-il déploré.
La représentante du Ministère public a requis deux ans d’emprisonnement, dont six mois ferme. La défense a plaidé la relaxe, à titre principal et une application bienveillante de la loi, à titre subsidiaire. Le verdict est attendu le 22 décembre prochain.
Petron pay, comme son nom l’indique, est le pétrole qui paye. C’est un site en ligne qui propose une plateforme d’investissement pour gagner de l’argent. Créée depuis des années à Miami (USA), cette structure se disait « rentable et prête à aider les fonctionnaires pour un compte d’épargne tout en gagnant des bénéfices quotidiennement ». Plus de 1000 victimes ont été déplumées par « Petron Pay ».
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