Claude Guéant en prison : son avocat plaide pour sa libération, « rien ne justifie cette situation »

Claude Guéant - Procès des sondages de l'Elysée, durant lequel N.Sarkozy a été contraint de se présenter en tant que témoin à l'audience - TGI Batignolles - Paris, France - 02 novembre 2021.

Claude Guéant, sous les verrous depuis une semaine, a réglé grâce à des proches son amende dans le cadre de l’affaire des primes en liquide de Beauvau. Pour son avocat, l’ex-ministre de l’Intérieur doit donc sortir de prison.

Claude Guéant passera-t-il Noël derrière les barreaux ? Détenu à la prison de la Santé depuis le 13 décembre, l’ex-ministre de l’Intérieur est toujours incarcéré pour ne pas avoir réglé dans les temps son amende, avec dommages et intérêts, au Trésor public. Condamné en 2017 dans l’affaire des primes en liquide de Beauvau, l’ex-bras droit de Nicolas Sarkozy avait bénéficié d’une liberté conditionnelle dans la mesure où il respectait ses versements. Trois jours après son emprisonnement, le principal intéressé a bien réglé son amende grâce à des prêts de proches, soit 292 000 euros en tout (sa dette et celle d’un des co-condamnés).

Pour son avocat, Claude Guéant doit donc sortir immédiatement de prison. « Je ne comprendrais pas d’ailleurs que l’on ait décidé de l’incarcérer extrêmement vite et qu’on décide de le maintenir en prison ou de le laisser un certain temps, alors que rien aujourd’hui ne justifie cette situation », a estimé Me Philippe Bouchez El Ghozi sur Europe 1, ce dimanche 19 décembre. Une demande d’aménagement de peine a été présentée pour libérer l’ex-ministre de 76 ans mais pour l’heure, aucune date d’audience n’a été fixée. D’après son avocat, la dette étant réglée, il n’y a plus de raison de laisser le condamné sous les verrous.

5 000 euros de prime par mois

En 2017 en appel, Claude Guéant a été condamné à deux ans de prison dont un an ferme et 75 000 euros d’amende. L’ex-grand commis de l’État était mis en cause dans une affaire de détournement de fonds publics, sur un montant global de plus de 200 000 euros. Entre 2002 et 2004, l’ex-directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy à l’Intérieur avait pioché des liquidités dans les frais d’enquête et de surveillance des policiers pour son usage personnel et celui de trois de ses collaborateurs. Le haut fonctionnaire se versait chaque mois 5 000 euros de prime, non déclarés au fisc et en sus de son salaire de 8 000 euros et de ses indemnités de 2 200 euros.

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