Le groupe Meta a annoncé avoir déposé une plainte fédérale cette semaine auprès d’un tribunal californien, pour lutter contre le phishing dont ses plateformes font l’objet.
Si Meta se montre souvent gourmand avec vos données personnelles, les pirates informatiques aussi. Hier, le groupe de Mark Zuckerberg a annoncé avoir déposé une plainte fédérale auprès d’un tribunal californien. Plutôt habituée à être la cible des attaques, l’entreprise américaine veut désormais prendre les mesures nécessaires pour lutter contre le phishing.
Aussi connue sous le nom de hameçonnage, l’arnaque au phishing consiste pour un pirate à envoyer un message à un utilisateur de Meta pour lui demander de rentrer ses identifiants de connexion sur une page d’authentification frauduleuse, imitant celle de Facebook, WhatsApp ou Instagram. Rassurés par une interface connue, les internautes livrent finalement leur email et leur mot de passe aux pirates, qui n’ont plus qu’à usurper l’identité de leur victime. Au total, estime Meta, ce sont plus de 39 000 sites web qui utiliseraient l’image de ses plateformes pour tromper de potentielles victimes. Une situation problématique, et en nette hausse, puisque les signalements pour sites frauduleux auraient explosé ces derniers mois.
Un combat de longue date
Dans un communiqué officiel, Jessica Romero, directrice de l’application de la plateforme et des litiges chez Meta, explique ainsi que dès mars dernier, Meta, à l’époque encore connue sous le nom de Facebook, aurait travaillé à suspendre des milliers d’URL frauduleux hébergeant des sites web de phishing. Une action qui se poursuit encore, puisque le groupe a annoncé vouloir continuer de collaborer avec des fournisseurs d’accès à Internet locaux pour endiguer le phénomène.
Dans son communiqué, Meta estime désormais que “ce procès est une étape de plus dans nos efforts continus pour protéger la sécurité et la vie privée des personnes”, mais aussi “envoyer un message clair à ceux qui tentent d’abuser de notre plateforme et accroître la responsabilité de ceux qui voudraient abuser de nos technologies”. À noter que ce n’est pas la première fois que Meta sévit contre des pirates. Plus tôt cette année, le groupe avait déjà pris des mesures similaires contre des associations de malfaiteurs basées au Pakistan, en Syrie et en Chine.