Le projet de capture de carbone d’ELon Musk semble progresser, et il envisage désormais d’en faire du carburant pour les fusées de SpaceX.
En mai dernier, Elon Musk a lancé un concours à 100 millions de dollars pour récompenser celui ou celle qui accoucherait d’une grande idée susceptible d’extraire au moins 1000 tonnes de CO2 superflu de l’atmosphère. L’idée semble avoir fait son chemin depuis : le milliardaire a annoncé que SpaceX lançait un “programme pour transformer le CO2 de l’atmosphère en carburant pour fusées.”
Difficile de dire si cette idée provient du fameux concours, mais elle semble en tout cas se transformer petit à petit en vrai projet industriel. En effet, le milliardaire invite même son public à “le rejoindre en cas d’intérêt”; une formulation qui suggère que quelque chose de concret est en train de se mettre en place.
La capture de carbone, un concept prometteur
Il faut admettre que sur le papier, l’idée a de quoi séduire. Un système de ce type permettrait de révolutionner la logistique de l’aérospatiale avec une source de carburant universellement abondante, et dont on cherche même déjà à se débarrasser. Car ce n’est un secret pour personne : le dioxyde de carbone est l’un des principaux responsables de l’effet de serre qui alimente la situation climatique.
Un procédé industriel de ce type permettrait donc de faire d’une pierre deux coups. En effet, il existe une inquiétude croissante de la part des observateurs quant à l’impact écologique de l’aérospatiale. Une telle technologie ne permettrait certainement pas d’atteindre la neutralité carbone, mais elle pourrait au moins limiter les dégâts.
Mais reste encore à prouver la faisabilité concrète d’une telle entreprise. Et comme souvent avec ses tweets cryptiques, le milliardaire ne détaille absolument pas la manière dont il compte s’y prendre. D’après Bloomberg, il prévoirait d’utiliser une technique encore en cours de développement baptisée Direct Air Capture. Le média américain explique que la plus grande installation de ce type vient d’ouvrir ses portes en Islande et prévoit d’extraire plus de 4000 tonnes de CO2 par an. Interesting Engineering parle aussi d’une installation écossaise qui devrait ouvrir en 2026, mais à une échelle bien supérieure puisqu’elle compte atteindre le million de tonnes par an.
La clé des voyages spatiaux de demain ?
Le concept n’est donc pas qu’une lubie abstraite. Mais il faudra vraisemblablement plusieurs années de recherches supplémentaires pour espérer passer au stade de l’exploitation industrielle. Or, on sait aussi que Musk est obsédé par la vitesse de recherche et de développement; une philosophie qui pourrait bien revenir le hanter à terme, mais qui pourrait être bénéfique à toute l’industrie dans ce cas précis.
Car Musk est loin d’être le seul à espérer utiliser le CO2 atmosphérique de façon constructive. On peut par exemple citer les projets du MIT ou le programme Carbfix financé par Bill Gates. C’est donc toute une industrie naissante qui pourrait potentiellement bénéficier indirectement des retombées de ces travaux. Et les implications dépassent même le cadre de la Terre. Car une fois loin de la planète bleue, nous n’aurons plus accès aux mêmes procédés industriels pour produire du carburant.
Il faudra donc réinventer toute une industrie sur place, et de nombreux experts envisagent déjà d’utiliser le CO2 d’autres planètes pour produire du carburant. Il sera donc très intéressant de suivre le projet de SpaceX dans les mois et années à venir.
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