Comment les drones ont fait basculer le conflit en Éthiopie

The Turkish-made Bayraktar TB2 drone is pictured on December 16, 2019 at Gecitkale military airbase near Famagusta in the self-proclaimed Turkish Republic of Northern Cyprus (TRNC). - The Turkish military drone was delivered to northern Cyprus amid growing tensions over Turkey's deal with Libya that extended its claims to the gas-rich eastern Mediterranean. The Bayraktar TB2 drone landed in Gecitkale Airport in Famagusta around 0700 GMT, an AFP correspondent said, after the breakaway northern Cyprus government approved the use of the airport for unmanned aerial vehicles. It followed a deal signed last month between Libya and Turkey that could prove crucial in the scramble for recently discovered gas reserves in the eastern Mediterranean. (Photo by Birol BEBEK / AFP)

S’ils ont largement permis la reconquête du territoire par les forces loyalistes, leur utilisation à outrance commence à inquiéter les États-Unis.

En Ethiopie, le gouvernement fédéral continue de reprendre des territoires aux rebelles tigréens. L’armée éthiopienne se trouve même désormais dans le sud de la province du Tigré. Une progression qui a poussé le parti tigréen du TPLF à demander une cessation des hostilités. Cette avancée fulgurante, l’armée la doit surtout aux drones qu’elle a récemment acquis.

Washington a de profondes inquiétudes après les nombreuses frappes de drones menées ces dernières semaines. L’administration américaine l’aurait notamment fait savoir à Ankara car la Turquie fait partie de ces pays qui ont récemment livré des drones à Addis-Abeba. A ses côtés, on retrouve notamment l’Iran et les Émirats arabes unis. 

En tout, un diplomate occidental estime l’arsenal éthiopien à environ une vingtaine de drones. Tous ont été acquis cet été, dans un besoin urgent de mettre fin à l’avancée des forces tigréennes qui s’approchaient d’Addis-Abeba. 

Le moins que l’on puisse dire c’est que leur rôle a été déterminant sur le champ de bataille, ils ont largement permis de repousser l’offensive des rebelles en région Amhara. Encore aujourd’hui, on peut voir le long des routes des dizaines de tanks, camions et pièces d’artillerie calcinés, tous détruit par les drones. 

Lors d’une visite en Turquie, l’émissaire américain pour la corne de l’Afrique s’est inquiété de leur utilisation y compris contre des populations civiles. D’autant que selon un diplomate, des pilotes de drones turcs se trouveraient en Éthiopie.  

Lundi, les rebelles du TPLF accusaient le gouvernement d’avoir tué 28 personnes lors d’une frappe de drone dans la ville de Milazat, au Tigré.

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