La ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a exprimé, mercredi, sa “grande préoccupation” suite aux propos de Vladimir Poutine, qui a menacé l’Europe de mesures “militaires et techniques” de représailles, dans un contexte de tensions accrues autour de l’Ukraine. Alors que Washington a dit surveiller la situation “de près”, les Européens veulent être impliqués dans les discussions américano-russes prévues en janvier.
Les Occidentaux ont de nouveau accusé, mercredi 22 décembre, la Russie de poursuivre “l’escalade” à la frontière avec l’Ukraine, et ont promis d’afficher un front uni dans le futur dialogue avec Moscou, attendu en janvier.
La ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a fait part de sa “grande préoccupation” au lendemain d’une nouvelle mise en garde de Vladimir Poutine. “Ma préoccupation est grande”, car les propos du président russe sont intervenus avant de nouveaux “mouvements de troupe” à la frontière avec l’Ukraine, a-t-elle déclaré, jugeant que cette “grave crise” avec Moscou ne pouvait se régler que par le dialogue.
Interrogé par l’AFP sur ces nouveaux mouvements, le département d’État américain a réaffirmé que Washington et ses alliés surveillaient “de près” la situation. “La Russie poursuit l’escalade et n’est pas revenue sur le renforcement de sa présence militaire” à la frontière, a dit un porte-parole de la diplomatie américaine.
Les Occidentaux accusent Moscou d’avoir massé des dizaines de milliers de soldats à sa frontière avec l’Ukraine pour préparer une éventuelle invasion. Le Kremlin estime au contraire que c’est l’attitude de Washington et de l’Otan qui est menaçante, en raison de leur soutien politique et militaire à Kiev.
De toute évidence, pour des raisons économiques mais aussi politiques, Vladimir Poutine ne voudrait en aucune façon que l’Ukraine intègre l’Otan alors qu’il est frontalier à ce pays où des séparatistes russes lui ouvrent la voie pour masser ses troupes à la frontière.
Et ce qui est intriguant, c’est que jusqu’ici ni les occidentaux encore moins les Américains ne savent pourquoi le Président Russe a massé ses troupes à la frontière avec l’Ukraine !