Motswedi Anderson est une chercheuse en Sciences de la vie et de l’environnement au Botswana. Inspirée par Dr Rosemary Musondala, directrice du Botswana Harvard AIDS Institute Partnership, elle oriente ses recherches scientifiques dans les infections occultes par le virus de l’hépatite B chez les personnes porteuses de VIH.
Chaque année, le virus de l’hépatite B (VHB) cause environ 820 000 décès. L’infection chronique liée à cette maladie est généralement diagnostiquée en détectant des protéines d’enveloppe virale (HBsAg) à l’aide de tests sérologiques qui permettent de déterminer si une personne a été exposée à un micro-organisme particulier. Et aujourd’hui, le rêve de Mostwedi Anderson est d’être « la femme qui réussira à éradiquer cette maladie » au Botswana et en Afrique, dit-elle avec conviction. Un véritable défi.
Déterminer la prévalence chez les patients séropositifs non traités
L’hépatite virale est transmissible et peut causer le cancer. Sa détection nécessite un test d’acide nucléique et n’est pas pratiquée dans les pays en développement. L’impact des mutations associées à cette maladie sur le virus est d’abord déterminé à l’aide d’algorithmes prédictifs, puis évalué en laboratoire. Les recherches de Mostwedi Anderson visent à déterminer la prévalence, la cinétique et les mécanismes de l’hépatite chez les patients séropositifs non traités dans son pays. Ainsi, à travers ses brillantes recherches, Motswedi veut comprendre la biologie du virus occulte de cette maladie. Pour preuve, son projet doctoral s’intitule « Infections occultes par le virus de l’hépatite B chez les personnes infectées par le VIH-1 au Botswana : cinétique et mécanismes d’incidence ».
Par ailleurs, en tant que scientifique, Motswedi Anderson souhaite que les femmes prennent davantage conscience de leurs rôles dans l’émergence de la science en Afrique, en vue de promouvoir leurs travaux. « En donnant aux femmes les moyens de réussir des carrières scientifiques, on créera davantage de modèles qui inspireront les prochaines générations de femmes. On contribuera finalement à l’égalité des sexes dans le domaine scientifique », estime la chercheuse à l’Institut de lutte contre le Sida de Havard au Botswana.
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