La Banque mondiale (BM) a fait savoir que l’économie algérienne reste fragilisée malgré le dynamisme du secteur des hydrocarbures.
Dans son Rapport de suivi de l’évolution de l’économie algérienne, publié en début de semaine, l’institution de Breton Woods a souligné que le pays profite d’un répit temporaire alors que les prix des hydrocarbures atteignent de nouveaux sommets. Cependant, note la Banque mondiale, l’envolée des recettes d’exportation d’hydrocarbures, pilier de l’économie, contribue à réduire nettement les besoins de financement extérieur, et permet de stabiliser à court terme les besoins croissants de financement domestique.
Par ailleurs, l’institution financière internationale a indiqué qu’après une forte reprise au deuxième semestre 2020, portée par le rebond de l’investissement et de l’activité dans le secteur de la construction, le PIB s’est contracté aux premier et deuxième trimestre 2021. Suivant l’essoufflement de l’activité dans les secteurs de la construction et des services.
Au premier semestre 2021, le PIB et le PIB hors hydrocarbures demeuraient respectivement à 3,1 % et 3,9 %, inférieurs à leur niveau antérieur à la pandémie.
Recul de la croissance du PIB
La Banque mondiale souligne qu’en l’absence d’une mise en œuvre rapide de l’agenda de réforme, la reprise sera fragile et les soldes budgétaire et extérieur se détérioreront à moyen terme. Elle prévoit que la croissance du PIB réel atteindra 4,1 % en 2021, puis diminuera progressivement à moyen terme, compte tenu de la nature progressive de la mise en œuvre de l’agenda de réformes structurelles annoncé pour relancer l’investissement et la croissance dans les segments hors hydrocarbures de l’économie.
En parallèle, souligne-t-elle, la santé et l’éducation sont devenues des dimensions de plus en plus importantes de la privation, mettant en évidence les priorités politiques en vue du développement humain du pays.