Mali : les Assises nationales diversement appréciées

Au Mali, les phases nationales des Assises nationales de la refondation ont pris fin ce jeudi 30 décembre à Bamako. Il s’agissait de la suite des phases communales, locales, régionales et celles ayant concerné les Maliens établis à l’extérieur et les réfugiés, tenues entre le 11 et le 23 décembre.

Outre les membres du Panel des Hautes personnalités et de la Commission d’organisation des ANR, des experts dans les différentes thématiques discutées, les délégués venus de toutes les régions de Mali, des représentants de la société civile et des Maliens établis à l’extérieur ont pris part à ce rendez-vous historique. A la fin de la cérémonie de clôture, certains participants ont donné leur impression quant aux déroulements de cette rencontre nationale.

« Il y a quelque chose qui m’a frappé. Les gens veulent vraiment booster la croissance économique pour que le changement soit ressenti au niveau de chaque Malien en termes d’augmentation de revenu. C’est des objectifs nobles, il faut qu’on les retienne. Maintenant, il faut que tout cela soit versé dans le macro-économique et trouver le financement pour les actions les plus pertinentes et les plus prioritaires. C’est clair que le Mali n’aura pas les moyens de financement de tout ce qui est proposé ici. Sans financement, ça ne peut pas être réalisable », a déclaré Harouna Niang, ex-ministre de l’Industrie et du Commerce.

Quant à Adama Kouyaté, représentant de Koutiala, il trouve nécessaire de créer un Haut Conseil des Légitimités Traditionnelles et le faire représenter à tous les niveaux du Mali. Précisant que ces légitimités traditionnelles jouent un rôle important dans ce sens. Il propose, par ailleurs, la valorisation des langues nationales.

Pour sa part, Ana Maïga, une Malienne de la diaspora, propose la suppression pure et simple de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger. Elle propose également la non réintégration des ex-combattants dans l’administration et juge importante l’intégration du « cousinage » dans les textes. La Malienne soutient, par ailleurs, que ceci est une valeur malienne et qui a toujours joué un rôle important pour la paix et la cohésion sociale.

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