Dans le JDD, le membre du Conseil scientifique se dit confiant qu’«à terme», ce virus rejoigne «les autres coronavirus saisonniers».
Le pic du nombre de cas de Covid-19 «devrait culminer mi-janvier», a indiqué au Journal du Dimanche l’épidémiologiste Arnaud Fontanet. Alors que la France bat les records de cas quotidiens, avec plus de 200.000 contaminations par jour depuis mercredi, le membre du Conseil scientifique estime que «le pic hospitalier pourrait avoir lieu une semaine plus tard (…). L’Île-de-France sera la première touchée», a-t-il indiqué.
Dans «un hôpital déjà très éprouvé par 22 mois de crise sanitaire», l’épidémiologiste dit s’attendre «à un immense défi logistique et organisationnel». Il a toutefois indiqué que «le recours accru au télétravail va jouer un rôle important» pour réduire le niveau de ce pic, de même que «les efforts d’aération ou de ventilation» des classes et des cantines. Il a préconisé de cesser pour l’heure les cours de gym et les chorales en intérieur.
Le pic aura «une durée limitée» car les patients atteints de ce variant ont un besoin moindre de ventilation mécanique et séjournent moins longtemps à l’hôpital. La protection contre les formes sévères est très bien conservée avec le vaccin , a-t-il rappelé, «de l’ordre de 80-90 % après une dose de rappel».
Coronavirus saisonnier
«À terme, il y a de l’espoir», a toutefois fait valoir l’épidémiologiste. «Le Sars-CoV-2 rejoindra les autres coronavirus saisonniers humains qui nous donnent des rhumes et des angines chaque hiver», a-t-il avancé. «Nous n’y sommes pas encore. On peut s’attendre à ce que de nouveaux variants émergent mais, notre immunité se renforçant avec le temps, soit par infection naturelle, soit avec des doses de rappel du vaccin, leur capacité à donner des formes sévères va diminuer».
L’année 2022, selon Arnaud Fontanet, va apporter de nouveaux outils de lutte, tels que les vaccins administrés par voie intranasale et l’arrivée prochaine de l’antiviral Paxlovid qui permettra le traitement des personnes à risque de formes graves. Ainsi, «plus le temps passe, moins les vagues seront douloureuses», a encore souligné l’épidémiologiste.
Même ton optimiste mais prudent d’Olivier Véran, également interviewé dans le JDD : «cette cinquième vague sera peut-être la dernière», a-t-il dit, indiquant qu’Omicron est tellement contagieux qu’il «va entraîner une immunité renforcée» dans le monde.
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