Les vœux du 1er janvier ne sont pas du goût de Gims.
Dans plusieurs vidéos postées sur son compte Instagram samedi, le chanteur explique à ses fans : « S’il vous plaît, avec les Bonne année, Nouvel an, laissez-moi avec ça, vous savez bien que je n’ai jamais répondu à ça, et vous continuez à m’en envoyer tout le mois de janvier, février… (…) C’est les muslims (musulmans) la plupart qui m’envoient ça. Est-ce que les compagnons (du prophète) ont fêté le Nouvel An ? Non. Les gars, s’il vous plaît arrêtez. » Comme la bonne année, les anniversaires sont très peu du goût du rappeur. « Je souffre avec ça », dit-il. « C’est un pas de plus vers la mort, poursuit-il dans la vidéo. On ne fête pas ça. Ça ne fait pas partie de nos convictions, venez on se concentre sur nos trucs à nous. Ce n’est pas méchant. Mais restons forts sur nos valeurs. »
La séquence a été repérée et relayée sur les réseaux sociaux samedi soir par Damien Rieu, l’ex porte-parole de Génération identitaire.
Ce dimanche, c’est Éric Zemmour qui, à son tour, a tweeté le même passage, taclant au passage sa rivale à la présidentielle Valérie Pécresse que le chanteur avait soutenue dans une vidéo avant les élections régionales. Si le Nouvel An ne revêt plus aujourd’hui de sa nature religieuse, cette date du 1er janvier a été décidée avec l’entrée en vigueur du calendrier grégorien au XVIe siècle, décidée par le pape Grégoire XIII, mais basée sur l’année solaire. Mais par exemple, lors de la Révolution française, le début de la nouvelle année avait été fixé au 22 septembre selon l’application du calendrier républicain (qu’avait ensuite banni Napoléon).
Le calendrier islamique, ou calendrier hégirien, est lui basé sur les cycles de la lune et les mois y sont donc plus courts. Selon ce calendrier, donc, la date du Nouvel An – Raas Assana – change chaque année, selon les cycles. Elle aura lieu, cette année, le 30 juillet prochain. Les musulmans peuvent-ils dont fêter la nouvelle année ? « Depuis de nombreuses années déjà, cette question est récurrente », constate dans un message adressé au Parisien Chems-Eddine Hafiz, recteur de la Grande mosquée de Paris. « Bien évidemment que la réponse est affirmative », continue-t-il. « Il s’agit de partager un moment de joie et de bonheur. Cette fraternité humaine ne peut être remise en cause.
Il s’agit pour les musulmans de partager des valeurs humaines avec ses concitoyens sans remettre en cause leur foi. (…) Il ne s’agit pas de participer à la pratique d’un autre culte, chrétien ou israélite. » Contacté par Le Parisien, le président du Conseil français du culte musulman (CFCM) n’a pas répondu directement à la polémique. Mohammed Moussaoui nous a simplement envoyé un lien vers un tweet tout juste publié, ce dimanche après-midi, par le compte du CFCM. Il y est tout simplement écrit : « À l’occasion de la nouvelle année 2022, le CFCM adresse à tous nos concitoyens ses meilleurs vœux de bonheur, de santé, de paix et de prospérité. »
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