Tipi, plume, bison, calumet de la paix, flèche, tomahawk, coiffe… sont quelques attributs que l’on associe communément en France aux populations natives de la moitié nord du continent américain. Récits de voyages, peintures, spectacles et cinéma ont façonné cet imaginaire.
L’exposition invite à suivre le fil de cette longue construction iconographique au cours de laquelle le Sioux a pris peu à peu une place centrale, au point d’incarner, à lui seul, «l’Indien d’Amérique».
Le parcours de l’exposition
Premiers contacts, premières images
Les Européens, qui s’implantent en Amérique du Nord au 16e siècle, découvrent des populations supposées appartenir à un monde uniforme et homogène. Peu à peu, Français, Anglais, Hollandais apprennent à en mesurer la diversité mais l’imagerie diffusée en Europe se réduit à deux visions. Celle du « bon sauvage » vivant en harmonie avec une nature originelle et celle du « sauvage » tout court, violent et animé d’instincts primaires. Cette dernière image finit par l’emporter et à la fin du 19e siècle, c’est toujours elle qui domine dans la culture populaire.
Les « sauvages » de l’Ouest
Entre 1883 et 1912, Buffalo Bill, figure mythique de l’Ouest américain, dirige l’un des premiers spectacles itinérants, d’ampleur internationale, le Buffalo Bill’s Wild West. Le show populaire et patriotique sillonne l’Amérique du Nord, puis l’Europe. Il fige, pendant près d’un siècle, une image à la fois réductrice et spectaculaire des Amérindiens, « joués » par des Sioux lakotas. Dans son sillage, les Wild West Shows et les « villages indiens » se multiplient. Ils diffusent à leur tour cette représentation guerrière, haute en couleur, s’accordant au récit d’une conquête territoriale civilisatrice face à la sauvagerie indigène.
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