Eric Zemmour a réclamé jeudi sur Europe 1 un coup de pouce de l’Association des maires de France et son président LR David Lisnard pour recueillir les 500 parrainages exigés pour se présenter à la présidentielle.
« Je fais un appel à David Lisnard », le président de l’Association des maires de France, « une personne remarquable et démocrate », a souligné le candidat d’extrême droite.
« Je lui propose de demander aux maires de faire un +pool+ de signatures et de donner les signatures à tous les candidats qui sont au minimum, je ne sais pas, à 5 ou 8% dans les sondages, c’est lui qui décidera. Que les noms (des maires) ne veuillent plus rien dire puisque ce sera décidé par tous les maires. Je pense que ce serait une mesure démocratique et je ne parle pas seulement pour moi », a-t-il estimé.
Comme sa rivale à l’extrême droite, Marine Le Pen (RN), Eric Zemmour réclame l’anonymat des maires et conteste la loi de 2016 instaurant la publication des noms des parrains des candidats, un texte « inique », un « scandale démocratique », aboutissant à des « pressions » sur les élus, a-t-il estimé.
Le candidat Reconquête! a à nouveau affirmé s’appuyer sur « 300 promesses » de parrainages à ce stade: « c’est à la fois beaucoup parce qu’on n’a pas d’élus, mais en même temps ce n’est rien puisqu’il en faut 500 et que tout le monde nous dit qu’il en faut 600 voire 700 (promesses) parce que les gens se rétractent au dernier moment ».
Eric Zemmour a assuré ne « pas surjouer » la situation et que « personne ne l’aide », alors que les rumeurs vont bon train sur la tentation des LR de laisser des élus de droite le parrainer, afin de diviser l’extrême droite.
La collecte des parrainages démarre officiellement le 30 janvier, jusqu’au 4 mars, date limite de leur dépôt.
L’ancien polémiste de Cnews et du Figaro est par ailleurs revenu sur les propos polémiques d’Emmanuel Macron, sur son « envie d’emmerder les non vaccinés ».
Selon Eric Zemmour, « ce n’est pas un dérapage », mais un « coup politique » pour « cliver ».
« Emmanuel Macron fait de la politique » et « savait exactement ce qu’il faisait ». « Il instrumentalise cyniquement le Covid », pour en « faire le sujet de la présidentielle » et « qu’on ne parle pas de son bilan » et « de l’identité de la France », estime-t-il.