Trois Américains blancs ont été condamnés ce vendredi à la prison à vie aux États-Unis pour avoir poursuivi puis abattu en février 2020 un jeune joggeur noir, Ahmaud Arbery, qu’ils ont dit avoir soupçonné d’être un cambrioleur.
Pour ce meurtre, Travis McMichael, 35 ans, et son père Gregory, 66 ans, ont été condamnés ce vendredi à la perpétuité sans possibilité de libération anticipée. William Bryan, 52 ans, qui a participé à la poursuite en la filmant, a été condamné à la prison à vie avec la possibilité de demander une libération anticipée après 30 ans de réclusion.
Ahmaud Arbery est sorti « pour faire un jogging et il a fini par courir pour sauver sa vie », a affirmé le juge Timothy Walmsley en prononçant la sentence à Brunswick, une ville côtière du sud-est de l’État. Les trois hommes avaient été reconnus coupables de meurtre le 24 novembre dernier, après des débats marqués par la question du racisme et du droit à l’autodéfense.
Devant le juge, la famille d’Ahmaud Arbery avait réclamé vendredi matin une « punition maximale ». Ils « ont pris mon fils pour cible parce qu’ils ne voulaient pas de lui dans leur quartier », a assuré la mère d’Ahmaud Arbery, Wanda Cooper-Jones. Les avocats des trois hommes ont plaidé une dernière fois un acte non intentionnel qui ne méritait pas la réclusion jusqu’à la mort.
L’affaire remonte au 23 février 2020. Ahmaud Arbery, un Afro-Américain de 25 ans, fait son jogging à Brunswick, en Géorgie, lorsqu’il est pris en chasse par Travis et Gregory McMichael, et leur voisin William Bryan, à bord de leurs voitures. Après une altercation, Travis McMichael ouvre le feu et tue le joggeur qui tentait de s’emparer de son fusil. Il affirmera avoir agi en état de légitime défense.
Pour ce meurtre, Travis McMichael, 35 ans, et son père Gregory, 66 ans, ont été condamnés ce vendredi à la perpétuité sans possibilité de libération anticipée. William Bryan, 52 ans, qui a participé à la poursuite en la filmant, a été condamné à la prison à vie avec la possibilité de demander une libération anticipée après 30 ans de réclusion.
Ahmaud Arbery est sorti « pour faire un jogging et il a fini par courir pour sauver sa vie », a affirmé le juge Timothy Walmsley en prononçant la sentence à Brunswick, une ville côtière du sud-est de l’État. Les trois hommes avaient été reconnus coupables de meurtre le 24 novembre dernier, après des débats marqués par la question du racisme et du droit à l’autodéfense.
Devant le juge, la famille d’Ahmaud Arbery avait réclamé vendredi matin une « punition maximale ». Ils « ont pris mon fils pour cible parce qu’ils ne voulaient pas de lui dans leur quartier », a assuré la mère d’Ahmaud Arbery, Wanda Cooper-Jones. Les avocats des trois hommes ont plaidé une dernière fois un acte non intentionnel qui ne méritait pas la réclusion jusqu’à la mort.
Un État encore profondément marqué par la ségrégation
Les accusés avaient assuré avoir pris Ahmaud Arbery pour un cambrioleur, après l’avoir vu quelques jours auparavant entrer dans une maison en construction. Ils avaient aussi invoqué une loi ancienne qui permet à de simples citoyens d’arrêter un suspect en Géorgie.
Dans cet État encore profondément marqué par le racisme et la ségrégation, les trois hommes avaient bénéficié de la clémence des services du procureur local, pour qui Gregory McMichael avait longtemps travaillé, qui les avaient laissés en liberté. Il avait fallu la diffusion en mai de la vidéo filmant la mort du jeune Afro-Américain pour que l’enquête soit confiée à la police de l’État et que les trois hommes soient arrêtés.
Le nom d’Ahmaud Arbery avait été scandé dans les grandes manifestations antiracistes qui avaient secoué le pays à l’été 2020, après la mort de George Floyd, un Afro-Américain tué par un policier blanc.
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