La République démocratique du Congo (RDC) a enregistré 801 violations et atteintes aux droits de l’homme en novembre 2021 sur toute l’étendue du territoire nationale, selon le rapport publié par les Nations Unies. Ce chiffre représente une forte augmentation de plus de 60 % par rapport au mois d’octobre (498 violations) indique un rapport du Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH) publié cette semaine.
RDC : 39 % des cas de violations et atteintes aux droits de l’homme attribué au FARDC
Dans son rapport, le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme affirme qu’un grand nombre d’atteintes aux droits de l’homme est attribuable aux groupes armés Nyatura, ADF, FDLR dans le Nord-Kivu et CODECO en Ituri. Ces atteintes ont plus que doublé en novembre et représentent 61 % du total. De leur côté, les agents de l’État, les Forces armées de RDC (FARDC), la police et l’Agence nationale des renseignements (ANR), sont responsables de 39 % des violations documentées, dont les exécutions extrajudiciaires d’au moins 40 personnes.
En outre, le rapport note qu’environ 94 % des violations documentées pendant cette période ont été commises dans les provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu, de l’Ituri et du Tanganyika, quatre provinces dans l’est du pays. De toutes les parties au conflit, les militaires des FARDC ont commis le plus grand nombre de violations, tandis que parmi les groupes armés, ce sont les combattants Nyatura qui ont commis le plus grand nombre des atteintes documentées.
Majorité des violations enregistrées au Nord-Kivu
La majorité des violations et atteintes aux droits de l’homme ont été enregistrées dans la province du Nord-Kivu, suivie du Tanganyika. Au cours du même mois de novembre, des cas de violences sexuelles liées au conflit concernent 70 victimes adultes de sexe féminin.
Le BCNUDH a également documenté 40 violations des droits de l’homme et des libertés fondamentales en lien avec l’espace démocratique. Le bureau conjoint a organisé ou pris part à au moins 20 activités de renforcement des capacités des acteurs étatiques et non étatiques sur les droits de l’homme, parfois conjointement avec d’autres sections de la Mission des Nations Unies en RDC (MONUSCO) et des partenaires externes. Ces activités ont connu la participation de près de 1 200 personnes dont 166 femme
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