Après 24 heures d’efforts, la compagnie publique d’électricité du Liban a pu progressivement rétablir le courant dans la plupart des régions du pays en reconnectant un transformateur de puissance coupé par des manifestants en colère, ce qui avait plongé le Liban dans le noir.
Privée de moyens, d’effectifs et de ressources, la compagnie Électricité du Liban (EDL) a pu malgré tout remettre le réseau en marche. Cela ne signifie pas pour autant que le courant est distribué normalement. Car avant le coup de force des manifestants, l’État ne fournissait plus que deux à trois heures d’électricité par jour.
Le rationnement draconien est causé par l’incapacité grandissante de la Banque du Liban à financer l’achat du fioul nécessaire pour faire tourner les centrales électriques.
Aujourd’hui, le peu d’électricité qui est fourni aux foyers libanais est produit par du carburant offert par l’Irak. Un autre projet qui consiste à acheminer du gaz égyptien et de l’électricité de Jordanie via la Syrie n’a toujours pas été concrétisé. Cette option permettrait d’augmenter entre 6 et 8 heures l’alimentation en électricité.
L’électricité devient un luxe
Les États-Unis avaient concédé une dérogation à la loi « César » qui interdit sous peine de lourdes sanctions tout échange financier ou commercial avec Damas. Washington a pris cette décision pour contrecarrer une initiative du Hezbollah d’importer du carburant d’Iran.
Les générateurs privés restent la principale source d’alimentation en énergie électrique pour des centaines de milliers de foyers et d’entreprises au Liban. Mais ce service devient un luxe en raison de l’augmentation du prix du mazout facturé en dollar, doublé d’un effondrement de la valeur de la livre libanaise.
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