Au lendemain de sa libération, Novak Djokovic de retour sur le site de l’Open d’Australie

Novak Djokovic a été vu en train de s’entraîner, mardi, sur le site de l’Open d’Australie, au lendemain de la décision de la justice australienne qui a ordonné sa libération. Le numéro un mondial n’est pas pour autant assuré de pouvoir participer au tournoi, le ministre australien de l’Immigration envisageant désormais d’annuler son visa.

L’image est un revers pour le gouvernement australien. Novak Djokovic s’entraînait, mardi 11 janvier, sur le site de l’Open d’Australie, au lendemain de sa libération après une victoire judiciaire retentissante contre l’annulation de son visa, ont constaté des journalistes de l’AFP.

Le joueur serbe, qui a remporté à neuf reprises ce tournoi du Grand Chelem, a été vu s’échauffant dans une salle de gym avant d’entrer dans la zone réservée aux joueurs et de se diriger vers le court central, six jours avant le début de la compétition.

Novak Djokovic n’est pas pour autant assuré de pouvoir participer au tournoi, le ministre australien de l’Immigration, Alex Hawke, envisageant désormais d’annuler son visa, a déclaré un porte-parole du ministre.

En vertu de la législation australienne, l’annulation du visa du joueur reste une prérogative du ministre, a souligné le porte-parole. « Le ministre examine actuellement le sujet et la procédure se poursuit. »

La décision du juge Anthony Kelly de le libérer constitue toutefois un revers cuisant pour l’Australie, qui a imposé de strictes restrictions aux frontières pour lutter contre la pandémie depuis deux ans. Le jugement prévoit, en outre, que les frais de justice engagés par le joueur de 34 ans – qui assure avoir contracté le Covid en décembre pour justifier sa demande d’exemption médicale – devront lui être remboursés et seront aux frais du contribuable australien.

Un procès « préjudiciable sur tous les fronts »

L’ATP, qui gère le circuit de tennis masculin, a déclaré que l’affaire qui a conduit au procès avait été « préjudiciable sur tous les fronts, y compris pour le bien-être de Novak et sa préparation à l’Open d’Australie ».

L’instance dirigeante du tennis a déclaré qu’elle respectait les « sacrifices » des Australiens, qui ont enduré des restrictions de voyage et des blocages pendant deux ans » mais a ajouté qu’il était clair qu’en se rendant à Melbourne, le joueur « pensait avoir obtenu une exemption médicale nécessaire ».

Djokovic, neuf fois champion de l’Open d’Australie, a atterri dans le pays le 5 janvier, muni d’une exemption médicale de vaccination justifiée par un test positif au Covid-19 le 16 décembre de l’année dernière.

« Je ne suis pas vacciné », avait déclaré Djokovic au fonctionnaire des frontières, selon une transcription publiée par le tribunal. Il s’était dit déconcerté par le fait que son exemption médicale, approuvée par deux comités médicaux en Australie, n’était pas acceptée.

Après un interrogatoire de nuit à l’aéroport de Melbourne, les agents du contrôle aux frontières ont décidé que l’exemption médicale n’était pas valable, ont annulé son visa et l’ont transféré dans un centre de rétention en attendant son expulsion. Lundi, le tribunal fédéral a tranché en faveur du numéro 1 mondial de tennis, estimant que la décision du gouvernement d’annuler son visa était « déraisonnable ». 

afp

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