Cameroun : des tensions communautaires font deux morts dans l’Extrême-Nord

A l’Extrême-Nord du Cameroun, la situation est restée tendue et des pertes en vies humaines ont été signalées, lundi à Kousseri, ville camerounaise frontalière avec le Tchad.

C’est suite à un nouveau conflit qui a opposé les Arabes Choas à la communauté Mousgoum dans le département du Chari-Logone.

« Tout est parti de l’arrestation par des gendarmes d’un Arabe Choa qui avait utilisé une arme de guerre, lundi, pour tuer deux Mousgoums à Kousseri », a indiqué à l’Agence anadolu, le gouverneur de l’Extrême-Nord, Bakari Midjiyawa.

« Des badauds sont, plus tard, descendus dans les rues manifester en bûrlant des pneus », a souligné le gouverneur, précisant que le bilan fait état de deux morts.

Selon les autorités locales, les forces de défense et de sécurité ont été déployées en nombre à Kousseri pour rétablirl’ordre.

« Des tirs à l’arme automatique » ont été entendus dans la nuit de lundi à mardi à Kousseri, a indiqué à l’Agence Anadolu, Aboubakar Ousmane Mey, président de l’ONG Justice et Paix, ajoutant que « le calme serait déjà revenu », mardi.

Pour rappel, des heurts entre pêcheurs Mousgoums et éleveurs Arabes choas avaient éclaté le 5 décembre dernier à une cinquantaine de kilomètres de la ville de Kousseri, suite à un conflit pour l’accès à un point d’eau.

Les violences s’étaient, ensuite, propagées pour atteindre la ville de Kousseri, limitrophe de la capitale tchadienne.

Elles avaient provoqué la fuite de milliers de personnes qui avaient traversé le fleuve Logon pour se réfugier à N’Djamena. Au moins 22 personnes avaient été tuées.

AA

Laisser un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.

You may like