Il s’agira dans un premier temps de discussions indirectes entre l’ONU et tous les « acteurs clés » : militaires, partis politiques, groupes armés, mais aussi société civile. Une initiative accueillie sans grand enthousiasme à Khartoum lorsqu’elle avait été annoncée. L’émissaire a donc tenté de convaincre lundi 10 janvier lors de sa conférence de presse.
C’est un exercice de clarification, voire d’équilibrisme, auquel s’est livré ce lundi Volker Perthes, l’émissaire des Nations unies pour le Soudan, au cours de sa conférence de presse.
« Ce que nous proposons ce ne sont pas des négociations mais des consultations. Des négociations directes ou indirectes pourraient venir dans un second temps, mais je ne peux l’imposer. »
Ce dimanche, l’Association des professionnels soudanais, l’un de fers de lance de la révolution, a effet rejeté toute idée de négociations tant que le conseil militaire putschiste restera en place. Et que les manifestations continuent d’être réprimées dans le sang. Sur ce point aussi, l’émissaire de l’ONU leur a répondu.
« Je pense qu’il faut prendre la question dans l’autre sens : le fait que des gens se fassent tuer, est-ce une raison qui justifie d’attendre jusqu’à ce que cela s’arrête et seulement après commencer un processus de discussion ? Ou est-ce qu’au contraire, parce que les gens se font tuer, il est urgent d’ouvrir des pourparlers aussi vite que possible ? »
À ce stade explique l’émissaire, le projet consister à « faciliter les pourparlers indirects entre toutes les parties », dans un processus aussi inclusif que possible. Et sans imposer un quelconque plan de sortie de crise : « Est-ce que les Nations unies arrivent à un projet ou une ébauche de proposition ? La réponse est non ! »
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