Robert Durst, l’héritier de 78 ans condamné pour le meurtre de sa meilleure amie avoué par inadvertance à la télévision, est décédé.
La mort de Kathleen McCormack restera un mystère. L’héritier Robert Durst, condamné l’an dernier pour le meurtre de sa meilleure amie Susan Berman , est mort lundi dans un hôpital californien, où il avait été admis après de nombreux problèmes de santé -atteint d’un cancer de la vessie, l’homme de 78 ans avait contracté le Covid-19 à l’automne dernier, développant une forme sévère entraînant son placement sous respirateur. Il a fait une crise cardiaque alors qu’il se trouvait à l’hôpital de San Joaquin pour une batterie de tests, a expliqué son avocat Chip Lewis au «New York Times ».
Robert Durst avait été hospitalisé deux jours après sa condamnation à la prison à vie pour le meurtre de Susan Berman, tuée chez elle d’une balle dans le dos en 2000. Selon l’accusation, elle aurait été sur le point de le dénoncer à la police qui l’avait convoquée pour l’interroger, après avoir pendant près de 20 ans gardé le secret sur son rôle dans la disparition de Kathleen McCormack, son épouse dont le dernier signe de vie remonte à 1982 alors que leur couple battait de l’aile. À l’époque, Robert Durst était passé entre les mailles du filet, n’étant rattrapé par la justice qu’en 2015 avec la diffusion d’un documentaire, «The Jinx». Durant le tournage, l’héritier septuagénaire s’était trahi après une interview, oubliant qu’il était équipé d’un micro. Il s’était isolé et s’était parlé à haute voix : «Mais qu’est-ce que tu as fait? Tu les as tous tués, bien sûr. Ça y est, tu es fait. Quel désastre.»
Acquitté d’un meurtre en 2003
Entre temps, Robert Durst avait été arrêté pour le meurtre de Morris Black, son voisin de 71 ans, tué en 2001 d’une balle dans la tête –cette dernière ne sera jamais retrouvée, contrairement au reste de son corps démembré et jeté à la mer dans des sacs poubelle. Durst avait été libéré après avoir versé une caution de 250 000 dollars, mais avait pris la fuite pendant un peu plus d’un mois, jusqu’à son arrestation dans une station-service de Pennsylvanie pour avoir tenté de voler un sandwich à six dollars et des pansements, et ce alors que 27 000 dollars en espèce avaient été retrouvés dans sa voiture. En novembre 2003, le jury avait mis cinq jours à délibérer avant de l’acquitter, adhérant à la thèse de la légitime défense et du coup accidentel, et lui permettant de mener une vie normale grâce à l’argent de l’entreprise familiale : son père avait fait fortune dans l’immobilier à New York, lui laissant un héritage d’une centaine de millions de dollars. «Je n’ai pas tué mon meilleur ami. Je l’ai bien démembré», avait-il reconnu durant son procès.
L’enquête sur le rôle de Robert Durst dans la disparition de son épouse Kathleen McCormack s’éteint donc avec la mort du septuagénaire, mis en examen pour meurtre en octobre dernier . Mais l’avocat de sa famille espère bien que justice pourra être faite : «Malgré la mort de Robert Durst, l’enquête sur ceux qui l’ont aidé à dissimuler son meurtre continue. Le 31 janvier 2022, qui marquera le 40ème anniversaire du meurtre de Kathie, nous publierons de nouvelles informations. En attendant, priez pour Kathie et ses autres victimes», a déclaré Robert Abrams dans un communiqué cité par le «Los Angeles Times ». «Nous espérions pouvoir leur donner l’opportunité de voir M. Durst être mis en examen pour le meurtre de Kathleen car nous savons que les familles ne cessent jamais de vouloir la justice et que des responsabilités soient établies», a complété Miriam Rocah, procureure adjointe du comté de Westchester (New York), qui dirige l’enquête sur la disparition de l’épouse de Robert Durst.
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