Un mur d’éoliennes aussi haut que la tour Eiffel

L’énergie renouvelable est la clé pour préserver notre planète. Wind Catching Systems invente une nouvelle façon de capturer le vent. Plus efficace, moins contraignante et donc moins chère.

Une récente étude de l’université de Stanford démontre qu’en mettant en réseau toutes les énergies renouvelables, présentes et futures, le monde (divisé en 24 régions) pourrait s’affranchir de l’énergie fossile. Et l’éolien interviendrait pour moitié (48 %) dans cet horizon « heureux ».

Aujourd’hui, 80 % du parc éolien sont installés en haute mer, dont les bases sont fixées à plus de 50 mètres de profondeur, nécessitant des investissements lourds qui pénalisent le coût du kilowattheure. Cela pourrait changer. Une start-up norvégienne, Wind Catching Systems, apporte une solution différente. Leur gigantesque éolienne flottante, sorte de mur multiturbine, promet une efficacité quintuplée. Contrairement aux éoliennes traditionnelles, composées d’un mât et de trois pales géantes, le wind catcher (« attrape-vent ») s’articule autour d’un maillage d’une centaine de petites pales, rendant l’entretien plus facile. Lorsqu’une pale doit être changée sur une éolienne « classique », tout le système est stoppé. Pas ici. Pendant qu’une pale est remplacée, toutes les autres continuent de fonctionner.

Un dispositif plus efficace et plus simple à installer

Grâce à sa hauteur, supérieure aux monoturbines actuelles, le wind catcher « attrape » les vents les plus forts, et ses hélices, de moindre taille, tournent plus vite, gage d’une efficacité supérieure. En outre, ce dispositif flottant serait bien plus simple à installer. Et, s’il ne serait pas positionné au large des côtes, il ne serait pas non plus aussi éloigné que les champs d’éoliennes offshore que l’on connaît (au moins 30 kilomètres) et dont le câblage pour rapatrier l’électricité obtenue s’étend sur des dizaines de kilomètres.

Enfin, le wind catcher est en grande partie recyclable. Une sacrée différence quand on sait qu’aujourd’hui des pales de la taille d’une aile de 747 et composées de fibre de verre s’entassent dans des décharges. Celles du wind catcher sont en aluminium et entièrement recyclables. « On les fond pour en fabriquer de nouvelles », affirme le P-DG de Wind Catcher, Ole Heggheim.

Le premier devrait voir le jour en 2022, au large de la Norvège. Rappelons qu’en France aucun champ offshore n’a encore été installé du fait d’oppositions écologiques.

parismatch

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