La Bourse de New York ouvre en hausse, pas perturbée par l’inflation américaine

NEW YORK, NEW YORK - JANUARY 11: A man walks by a subway stop on Wall Street by the New York Stock Exchange (NYSE) on January 11, 2022 in New York City. After yesterdays sell off, the Dow was down only slightly in morning trading. (Photo by Spencer Platt/Getty Images)

 La Bourse de New York a ouvert en hausse mercredi, pas échaudée par un indicateur d’inflation américain au plus haut depuis quasiment 40 ans.

Vers 15H00 GMT, le Dow Jones gagnait 0,51%, l’indice Nasdaq, très influencé par les valeurs technologiques, prenait 0,82%, et l’indice élargi S&P 500, 0,60%.

Avant l’ouverture de la séance, le marché a accueilli avec flegme la publication, conforme aux attentes, d’un indice des prix CPI en hausse de 7,0% sur un an, soit le rythme le plus élevé depuis 1982.

L’inflation dite sous-jacente, qui ne tient pas compte de l’énergie et de l’alimentation, a atteint 5,5% en glissement annuel, soit légèrement plus que les 5,4% attendus par les économistes.

« Les investisseurs s’y attendaient », a réagi Jack Ablin, responsable de la stratégie d’investissement chez Cresset Capital.

Loin de plonger, les contrats à terme sur les principaux indices ont accéléré dans le vert après la publication de ces chiffres.

« Le président (de la Banque centrale américaine Jerome) Powell connaissait probablement ces chiffres avant son audition d’hier », a estimé Jack Ablin, en référence à la séance publique de confirmation devant la commission aux Affaires bancaires du Sénat mardi.

« Or nous n’avons rien entendu d’alarmant ou de très différent dans son discours », a souligné l’analyste.

Au diapason des marchés actions, le marché obligataire n’a pas bronché malgré ces chiffres qui auraient été impensables il y a encore deux ans.

Le taux de référence des emprunts d’Etat américains à 10 ans se repliait légèrement, à 1,73% contre 1,74% mardi.

« Le marché accorde à la Fed le bénéfice du doute, pour l’instant », a commenté Chris Zaccarelli, responsable de la stratégie d’investissement pour Independent Advisor Alliance, les investisseurs croyant en la capacité de l’institution à répondre de façon adéquate à cette flambée des prix.

Autre signe que ce niveau a déjà été intégré, de même que la perspective d’une normalisation accélérée de la politique monétaire américaine, le dollar a dérapé, passant en-dessous de 1,14 dollar pour un euro pour la première fois depuis quasiment deux mois.

A la cote, Biogen (-9,53% à 218,50 dollars) pâtissait de l’annonce du gouvernement américain, dont le programme Medicare pour les seniors ne va rembourser son médicament contre Alzheimer, Aduhelm, que pour les patients qui participent à des études cliniques.

Cela limite grandement la population éligible parmi les plus de 60 millions d’Américains qui bénéficient de Medicare. Le coût moyen du traitement est estimé par Biogen à environ 28.200 dollars par an.

La plateforme de livraison DoorDash était en forme (+2,60% à 147,38 dollars), dopée par une note d’analyste soulignant que le groupe, propulsé par la pandémie, avait bien négocié la fin des confinements et la réouverture des restaurants.

Illustration du regain d’appétit des investisseurs pour les valeurs de croissance, le fabricant de semiconducteurs AMD (+1,57%), le constructeur de véhicules électriques Lucid (+4,16%), ou la plateforme d’échange de cryptomonnaies Coinbase (+1,68%) étaient tous bien installés dans le vert.

Après avoir pâti de l’annonce de l’acquisition de la marque Hey Dude, le fabricant de sabots en plastique Crocs rebondissait (+4,61% à 132,09 dollars). Il a annoncé lundi que son chiffre d’affaires 2021 serait supérieur de 67% à ses ventes de 2020 et confirmé ses objectifs pour son exercice 2022.

afp

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