« On est tous très en soutien de Jean-Michel Blanquer », a affirmé mercredi le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, en assurant de la solidarité gouvernementale le ministre de l’Éducation nationale, contesté pour sa gestion de la crise du Covid à l’école.
« On avance comme un pack dans cette crise depuis le début, c’est vrai qu’il y a eu des difficultés et donc il y a une solidarité évidemment entre les membres du gouvernement », a ajouté M. Attal, en précisant que les « décisions sont prises de manière collégiale ».
Longtemps solide au poste, record de longévité à la clé, M. Blanquer connaît une fin du quinquennat difficile avec des cafouillages dans les protocoles sanitaires à l’école.
« Tout n’a pas été parfait au cours de ces derniers jours » et « nous comprenons la fatigue, la lassitude des enseignants, des personnels éducatifs et des familles », a concédé M. Attal à l’issue du Conseil des ministres.
Jeudi, une grève massive est prévue dans l’éducation, avec 75% d’enseignants grévistes annoncés et la moitié des écoles fermées selon le premier syndicat du primaire, au cœur des turbulences d’une rentrée scolaire agitée, marquée par trois changements du protocole sanitaire en une semaine.
Lundi, le Premier ministre Jean Castex avait annoncé une modification du protocole présenté à la veille de la rentrée scolaire par M. Blanquer: trois simples autotests pour les cas contacts à l’école suffisent dorénavant, contre un test PCR ou antigénique puis deux autotests.
Selon M. Attal, l’exécutif a ces derniers jours tenté de trouver un « protocole à la fois pragmatique et protecteur », avec « plus de souplesse » qui « permet d’éviter des tests superflus, des attentes trop longues et surtout des classes fermées avec 300.000 cas par jour ».
Pour le porte-parole du gouvernement, la « réponse » à apporter doit être un « travail main dans la main » entre le ministère de l’Education nationale et les syndicats.
« Evidemment que ce dialogue va se poursuivre, la porte de Jean-Michel Blanquer est toujours ouverte pour discuter avec les enseignants et avancer ensemble », a-t-il insisté.
M. Attal a enfin de nouveau répété que, pour le gouvernement, « la fermeture des écoles ne sera jamais une solution de facilité, elle doit toujours rester un ultime recours ».
france24