Après Ousmane Sonko, leader de Pastef, qui a accusé Paris, les étudiants maliens à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) ont aussi pointé un doigt accusateur à Emmanuel Macron d’être derrière ces sanctions infligées à la junte.
« C’est la France qui est derrière cette affaire. C’est Paris qui a pris cette décision malheureuse, appuyée par l’Union européenne et l’Onu », a déclaré sous le couvert de l’anonymat l’un d’eux, sur la Rfm. Zakaria Diallo, étudiant malien, soutient que « c’est une honte pour les dirigeants de la Cedeao. Ils ont tous tripatouillé la constitution de leurs pays respectifs pour s’adjuger un troisième mandant ».
Allant plus loin, Alassane Koulibaly, étudiant L2 en Science Politique, estime que «ces sanctions ne se trouvent pas dans les chartes qui régissent la Cedeao ». A ce titre, le politiste malien pense qu’à l’issue de cette crise, Bamako doit essayer de sortir de cette instance, créer sa propre monnaie.
Ils interpellent le Président du Sénégal, également président en exercice de l’Union africaine, l’invitant à jouer son rôle de médiateur.
Les chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), siégeant à huis clos dans la capitale ghanéenne, ont décidé de fermer les frontières avec le Mali au sein de l’espace sous-régional et de suspendre les échanges commerciaux autres que les produits de première nécessité, annonce un communiqué lu à l’issue du sommet.
La Cedeao a aussi décidé de couper ses aides financières et de geler les avoirs du Mali à la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao). Les pays membres vont rappeler leurs ambassadeurs au Mali, théâtre de deux coups d’Etat militaires depuis 2020 et en proie à une profonde crise sécuritaire.
Pour sa part, la junte au pouvoir à Bamako appelle les Maliens à manifester vendredi contre les sanctions imposées par l’organisation des Etats ouest-africains.
seneweb
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