Antoine Sylva, l’art de tisser des pagnes africains

À 65 ans, Antoine Sylva est un tisserand qui a l’amour de son métier. Une routine pour lui dans ce métier qu’il fait depuis plus de 50 ans, mais qui n’enlève en rien sa passion de tisser des pagnes africains. Avec une habilité hors du commun, il assemble les nombreuses couleurs de fil pour en faire de magnifiques pagnes tissés. Toujours en quête d’innovation, le vieux Antoine se réjouit après chacune de ses réalisations. Son travail est sa passion et il en parle avec amour. Malgré son âge avancé, il est doté d’une énergie débordante qui le pousse à toujours vouloir faire mieux. AFRIK.COM est allé à sa rencontre.

C’est à l’âge de 15 ans qu’Antoine Sylva s’est mis à apprendre le métier de tissage de pagnes africains. Au fil du temps, il en tombe amoureux et depuis sa jeunesse, n’a jamais quitté ses fils et ses matériaux. le fort ‘Antoine est qu’il a une technique de tissage qui ne laisse personne indifférent. l’homme est maître d’œuvre dans le quartier populaire de Grand Yoff, à Dakar, la capitale sénégalaise, où il vit avec sa petite famille, depuis très longtemps. Sénégalais d’origine bissau-guinéenne, il a la passion de son métier. Et selon lui, seule la mort pourrait mettre fin à cet amour du fil. Antoine Sylva aime le travail bien fait et confectionne chacune de ses œuvres avec amour, pour la satisfaction totale du client.

« J’ai commencé ce travail il y a plus de 50 ans. J’ai toujours travaillé dans les rues de Grand Yoff où j’ai appris le métier auprès de mon frère aîné. J’ai toujours aimé ce travail depuis que je l’ai commencé à l’âge de 15 ans. Je m’entends toujours avec mes clients, car je réalise mes œuvres avec amour rien que pour leur satisfaction. Chaque fois, avant de commencer un travail, comme mes clients sont généralement des femmes, elles me versent une avance de 20 000 FCFA, qui me permet d’acheter le matériel. Ensuite, elles s’acquittent du reliquat de 30 000 FCFA. En tout, je fais le pagne tissé à 50 000 FCFA », a raconté Antoine Sylva, qui a créé beaucoup de motifs, du fait de son imagination très fertile.

L’homme reconnaît toutefois que le métier de tisserand est un travail fastidieux, mais que la passion lui permet de transcender toutes les difficultés. « C’est un métier difficile, mais il faut être patient dans l’ouvrage, pour tenter de se rapprocher de la perfection et pouvoir créer ses propres motifs. C’est très important. Les jeunes d’aujourd’hui ne sont pas très patients, alors que dans le métier de tissage, on a besoin de beaucoup de patience. C’est un travail minutieux certes, mais passionnant. Une fois qu’on arrive à mieux comprendre, on ne parle plus de difficulté, surtout que la passion est au-dessus de tout cela. C’est le début seulement qui est difficile. Comme tout début d’ailleurs », a fait savoir Antoine Sylva, qui se fait souvent assister par un de ses vieux amis, qui vient lui tenir compagnie de temps en temps.

Dans son quartier et auprès de ses clients, Antoine Sylva garde une belle réputation et se fait respecter par tout le monde. « Vraiment Antoine Sylva est un ancien de notre quartier, tous les enfants le connaissent et l’apprécient énormément. C’est quelqu’un de bien, qui aime son travail et son prochain. Personnellement, c’est quelqu’un que je trouve toujours positif, tout le temps de bonne humeur. Je ne l’ai jamais vu en colère », reconnaît Sokhna Daba Guèye, voisine d’Antoine Sylva. « Je suis une cliente d’Antoine Sylva depuis plus de 10 ans et il a toujours respecté ses engagements. Je suis chaque fois agréablement surprise par son travail et c’est pourquoi nous gardons toujours de très bonnes relations. Prions que Dieu lui donne longue vie », a souhaité Bineta Ndiaye, trouvé sur place.

afrik

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