CAN-2022 : la victoire du Mali contre la Tunisie validée

Le match Mali-Tunisie (1-0) de la Coupe d’Afrique des nations a connu une fin rocambolesque, avec un coup de sifflet final prématuré qui a suscité la colère des Tunisiens. Le résultat du match a cependant été validé, jeudi soir, par la Confédération africaine de football.

La Confédération africaine de football (CAF) a validé, dans la nuit du jeudi 13 au vendredi 14 janvier, la victoire du Mali face à la Tunisie (1-0). Le match avait été écourté de quelques minutes par l’arbitre, provoquant un scandale et la colère des Tunisiens. Cet incident a terni l’image d’une Coupe d’Afrique des nations (CAN) déjà malmenée par la valse des tests positifs et des forfaits de joueurs.

Les images des Tunisiens furieux contre l’arbitre zambien Janny Sikazwe, qui a sifflé trop tôt la fin du match, alors qu’il leur restait le temps additionnel pour égaliser, ont fait le tour du monde du football. 

Ce geste de l’arbitre est « inexplicable » selon le sélectionneur des « Aigles de Carthage » Mondher Kebaier, et a été jugée « scandaleuse » par la presse tunisienne.

L’arbitre a probablement été victime d’un malaise, par 35°C et 65 % d’humidité en début d’après-midi, selon une source à la CAF, ce qui expliquerait son erreur.

« C’est du jamais vu »

Pour Patrice Neveu, sélectionneur du Gabon, cet incident « est plus que mauvais pour l’image du tournoi. C’est du jamais-vu. Quand bien même l’arbitre siffle trop tôt, ses adjoints ou la VAR peuvent lui faire signe ».

Neveu, positif au Covid, illustre à son corps défendant un autre souci de la CAN, confrontée comme le reste de la planète à la pandémie. Outre que l’exigence de passes sanitaires n’aide pas à remplir les stades, bien vides, sauf pour le pays organisateur et à Garoua, grâce aux voisins nigérians, elle désorganise la compétition.

Plus grave, un échange de coups de feu dans la ville de Buea, mercredi, entre séparatistes de l’Ouest anglophones et militaires, rappelle la tension qui règne au Cameroun, dans cette zone comme dans le Nord menacé par Boko Haram.

La CAN souffre d’un peu d’impréparation, les ouvriers s’activant encore au tout nouveau stade d’Olembé, à Yaoundé, pour tirer les derniers fils et poser les derniers panneaux indicateurs.

Et les stades sont presque vides, hormis pour le match d’ouverture Cameroun-Burkina Faso et pour Nigeria-Égypte, un choc à Garoua, près de la frontière nigériane. Jeudi, le pays organisateur a joué contre l’Éthiopie devant une très modeste chambrée, un constat d’échec populaire.

Avant, le tournoi avait déjà été déprécié par la réticence des clubs européens à lâcher leurs internationaux africains. La tenue de la compétition elle-même avait été remise en question. Le tout nouveau président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), l’ex-star Samuel Eto’o, avait dû monter au créneau pour imposer que la CAN se joue bel et bien au Cameroun, aux dates prévues.

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