La quatrième vague de la pandémie de Covid-19 en Afrique, alimentée par le variant Omicron, est en train de se stabiliser, dans certaines régions, après six semaines d’explosion de cas, a annoncé jeudi, le Bureau régional de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) en Afrique. D’autres régions du continent enregistrent des pics inquiétants.
Bonne nouvelle pour le continent africain. « Les premières indications suggèrent que la quatrième vague africaine a été abrupte et brève, mais non moins déstabilisante », a déclaré, dans un communiqué, la Dre Matshidiso Moeti, Directrice du Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique.
A en croire l’agence onusienne pour la santé, trois des cinq sous-régions du continent connaissent une baisse des cas, ces derniers jours. Il s’agit de l’Afrique Australe qui a une baisse hebdomadaire de 14% des infections. L’Afrique du Sud où le variant Omicron a été identifié pour la première fois en novembre, connait aussi une baisse de près de 10% des infections hebdomadaires. Le même constat est observé en Afrique de l’Est et en Afrique Centrale. En République Démocratique du Congo par exemple, « le nombre de cas commence à fléchir progressivement », a indiqué le coordonnateur de la riposte contre le Covid-19, le Dr Jean-Jacques Muyembe.
Par contre, cette baisse n’est pas observée en Afrique de l’Ouest et du Nord. Le Ghana, le Sénégal, le Nigeria et le Cap Vert sont parmi les pays de la région occidentale d’Afrique qui connaissent une augmentation des cas du variant Omicron. La même source indique que la partie Nord du continent enregistre « une hausse de plus de 120% par rapport à la semaine précédente ».
Appel au renforcement de la vaccination
En Afrique, environ 10% seulement de la population a été entièrement vaccinée. Seuls sept pays ont atteint l’objectif consistant à vacciner 40% de leur population à décembre 2021 et 26 seulement ont vacciné 10% de leur population. Pour la Dre Matshidiso Moeti, Directrice du Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique, « la contre-mesure pandémique cruciale dont l’Afrique a cruellement besoin est toujours d’actualité, à savoir l’augmentation rapide et significative des vaccinations Covid-19. La prochaine vague pourrait ne pas être aussi indulgente. Comme de vastes pans de la population ne sont toujours pas vaccinés, nos chances de limiter l’émergence et l’impact de variants mortels sont terriblement minces », a-t-elle alerté.
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