Texas : fin de la prise d’otages dans une synagogue, le ravisseur tué

Une prise d’otages dans une synagogue de Colleyville, à 40 km de Dallas s’est terminée par la mort de l’assaillant tué par la police dans la nuit de samedi à dimanche. Le ravisseur réclamait la libération d’Aafia Siddiqui, condamnée pour avoir tenté de tirer sur des militaires américains alors qu’elle était détenue en Afghanistan.

Quatre otages retenus dans une synagogue du Texas aux États-Unis ont été libérés sains et saufs dans la nuit de samedi 16 janvier à dimanche 17 janvier. Leur ravisseur, qui demandait la libération d’une Pakistanaise condamnée pour terrorisme, est mort pendant l’assaut donné par la police.

La prise d’otages dans la synagogue de Colleyville qui a duré dix heures a profondément affecté la communauté juive aux États-Unis.

« L’équipe de libération d’otages a pris d’assaut la synagogue » samedi soir et « le suspect est mort », a déclaré le chef de la police locale Michael Miller au cours d’une conférence de presse.

Les otages sains et saufs

Tous les otages ont été libérés sains et saufs, avait auparavant annoncé le gouverneur du Texas Greg Abbott. 

Un agent spécial du FBI, la police fédérale américaine, à Dallas, Matthew DeSarno, a déclaré que les quatre otages – parmi lesquels un rabbin local respecté – n’avaient pas besoin de soins médicaux et seraient bientôt réunis avec leur famille. « Il ne leur a pas fait de mal », a-t-il dit.

Selon des journalistes présents sur place, une forte explosion et des coups de feu ont retenti dans la synagogue juste avant l’annonce de Greg Abbott.

Quelques heures plus tôt, alors que d’âpres négociations avaient lieu entre la police et le ravisseur, un premier otage avait été libéré indemne.

La prise d’otages est survenue dans la synagogue de la congrégation Beth Israël à Colleyville, ville d’environ 23 000 habitants à une quarantaine de kilomètres de Dallas.

Le ravisseur demandait la libération d’une terroriste

La voix d’un homme, par moments agitée, pouvait être entendue sur la retransmission de l’office religieux en direct sur Facebook, consultée par l’AFP avant son interruption.

« Il y a quelque chose qui ne va pas avec l’Amérique », avait notamment lancé cet homme. « Je vais mourir », avait-il aussi dit, demandant à plusieurs reprises à un interlocuteur non identifié que « sa sœur » lui soit passée au téléphone.

Le suspect, selon ABC News, réclamait la libération d’Aafia Siddiqui, une scientifique pakistanaise condamnée en 2010 par un tribunal fédéral de New York à 86 ans de prison pour avoir tenté de tirer sur des militaires américains alors qu’elle était détenue en Afghanistan. 

Aafia Siddiqui est actuellement détenue dans un hôpital-prison à Fort Worth, près de Dallas. Des mouvements jihadistes avaient par le passé réclamé sa libération. Formée aux États-Unis, elle a été la première femme à être soupçonnée de liens avec Al-Qaida par les États-Unis. 

Aafia Siddiqui « n’est absolument pas impliquée » dans la prise d’otages, a cependant assuré dans une déclaration à la chaîne CNN son avocate. Elle a confirmé que l’homme n’était pas le frère d’Aafia Siddiqui, tout en assurant que sa cliente condamnait ces actions.

Des experts ont pour leur part souligné que le mot employé par l’homme en arabe était figuratif et signifiait « sœur » dans la foi islamique.

Le FBI a ouvert une enquête sur le ravisseur, qui a été identifié, a indiqué l’agent Matthew DeSarno, sans toutefois révéler le nom du suspect décédé.

AFP  

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