COMMUNIQUE AJA SUR LA SITUATION A MALI
L’Association des juristes africains (AJA),
– fidèle à sa mission de promotion de l’Etat de droit en Afrique ;
– soucieuse du maintien de la paix, de la souveraineté et de la cohésion sociale au sein des Etats africains, indispensables à la mise en œuvre des actions de développement au profit des populations ;
Tient à rappeler solennellement,
– d’une part, le respect de la Constitution, des lois électorales ainsi que des principes fondamentaux de l’ Etat de droit, notamment, le respect de la souveraineté et l’autodétermination des peuples ;
– et d’autre part la nécessité de l’organisation d’élections libres et transparentes sous le contrôle de la communauté internationale notamment de la Cedeao et de Union Africaine.
L’Association des juristes Africains,
– Regrette les lourdes sanctions prises par la CEDEAO et qui mettent en péril les droits fondamentaux économiques et sociaux du peuple malien
-Demande aux nouvelles autorités maliennes de respecter les règles de transition politique pour aboutir à une transition démocratique et de proposer un calendrier raisonnable de durée de la transition qui pourrait aller de 18 à à 2 ans pour permettre au Mali d asseoir les bases d une démocratie et d un développement durables.
– Demande aux autorités maliennes qui sont ouvertes au dialogue de poursuivre les reformes institutionnelles en cours , de privilégier comme annoncé, la discussion afin d’éviter la confrontation et les désastres économiques et sociaux dans un monde marqué par la crise.
L’Association des Juristes Africains:
Demande aux pays de la CEDEAO d’étudier ces nouvelles propositions pour non seulement respecter et faire respecter les droits économiques et sociaux , des populations souvent confrontées à une crise persistante qui menace aujourd’hui la stabilité de l’Etat-Nation un peu partout en Afrique et dans le reste du monde
– l’Aja reste soucieuse d’assurer le respect des engagements par les États pour la bonne gouvernance et le fonctionnement normal des institutions républicaines.
– l’Aja propose une médiation à travers ce communiqué pour demander aux autorités maliennes de revoir la durée de la transition pour un maximum de 18 mois à 2 ou 3 ans, le temps de réformer et remettre les institutions, et enfin de proposer un calendrier électoral acceptable de part et d autre.
Nous demanderons ainsi à la Cedeao de lever provisoirement les sanctions dans les 15 prochains jours pour le respect des droits fondamentaux économiques et sociaux du peuple malien « otage ».
L’Association des Juristes Africains reste quand même vigilante quant au processus militaire en cours au Mali et dans la sous région.
Fait à Dakar le 15 Janvier 2022
Le bureau international
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