La police britannique a annoncé lundi avoir arrêté « deux jeunes », dans le sud de Manchester, en lien avec la prise d’otages ce week-end dans une synagogue du Texas, aux États-Unis. Le ravisseur a été identifié comme unressortissant britannique. Washington et Londres ont dénoncé un « acte de terrorisme ».
Alors que les autorités américaines ont lancé dimanche une « enquête internationale » sur le Britannique mort la veille après avoir tenu plusieurs personnes en otages dans une synagogue du Texas, la police britannique de contre-terrorisme a annoncé, lundi 17 janvier, avoir arrêté deux jeunes en lien avec l’affaire dimanche soir dans le sud de Manchester.
« Deux jeunes ont été arrêtés ce soir dans le sud de Manchester. Ils restent en détention pour être interrogés », a indiqué la police du Grand Manchester dans un communiqué.
#UPDATE | Counter Terrorism Policing North West update following the events in Texas: pic.twitter.com/Q3o08bc8Js
— Greater Manchester Police (@gmpolice) January 16, 2022
Les quatre otages ont tous été libérés samedi soir de la synagogue de la congrégation Beth Israël à Colleyville, ville d’environ 23 000 habitants à une quarantaine de kilomètres de Dallas sains et saufs.
Parmi eux, un rabbin local, Charlie Cytron-Walker, qui a raconté que « l’homme armé était devenu de plus en plus agressif et menaçant dans la dernière heure de la prise d’otages ».
Celle-ci s’est terminée après dix heures par un assaut de la police et la mort du ravisseur – sans que l’on sache à stade s’il s’est suicidé ou s’il a été abattu par les forces de l’ordre.
Un suspect originaire de la région de Blackburn
Le président des États-Unis a confirmé que le suspect, identifié par le FBI comme étant le ressortissant britannique Malik Faisal Akram, âgé de 44 ans, avait « insisté pour obtenir la libération de quelqu’un qui est en prison depuis dix ans », et avait « tenu des propos antisémites et anti-Israël ».
Selon plusieurs médias américains, il réclamait la libération d’Aafia Siddiqui, une scientifique pakistanaise condamnée en 2010 par un tribunal fédéral de New York à 86 ans de prison pour avoir tenté de tirer sur des militaires américains alors qu’elle était détenue en Afghanistan.
La police antiterroriste du nord-ouest de l’Angleterre a confirmé dans un communiqué que Malik Faisal Akram était originaire de la région de Blackburn, dans le Lancashire.
Sur la page Facebook de la communauté musulmane de Blackburn, un homme se présentant comme son frère a déclaré qu’il « souffrait de problèmes de santé mentale » et avait été « tué par balle ». « Il n’y avait rien que nous aurions pu lui dire ou faire qui l’aurait convaincu de se rendre », a déclaré cet homme qui dit avoir été « jusqu’au petit matin en liaison avec Faisal, les négociateurs, le FBI ».
Le Royaume-Uni a condamné, par la voix de sa ministre des Affaires étrangères Liz Truss, « cet acte de terrorisme et antisémite », assurant être « aux côtés des États-Unis ».