Plus de 25 millions de personnes se trouveront en Éthiopie, au Kenya et en Somalie dans une situation d’insécurité alimentaire très aiguë d’ici à la mi-2022, a alerté, ce lundi, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
C’est une nouvelle crise alimentaire en vue dans la partie Est du continent africain, alors que cette région fait face déjà à une crise causée par la pandémie de Covid-19, les conflits identitaires et l’invasion des criquets pèlerins. Ce lundi 17 janvier, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a tiré la sonnette d’alarme face aux menaces qui pèsent sur cette région. « Il est urgent de soutenir les éleveurs et les exploitations agricoles de la Corne de l’Afrique, immédiatement, car le cycle des saisons n’attend pas », a déclaré Rein Paulsen, Directeur du bureau des urgences et de la résilience de la FAO.
A en croire la FAO, cette période dominée par la sècheresse marque le début d’une crise qui risque d’être parmi « les pires crises alimentaires au monde », si rien n’est fait. « Il est temps d’investir davantage dans la lutte contre les facteurs aggravant la faim et de renforcer la capacité des populations à continuer de produire, même lorsqu’elles sont frappées par des catastrophes comme la sécheresse, afin que les chocs inévitables ne se transforment pas inéluctablement en crises humanitaires », a ajouté M. Paulsen.
Millions across the Horn of Africa are facing a 3rd season of severe drought.
Urgent action needed NOW and during the 6 months to avert catastrophe. @FAO requires $130 million to reach 1.5 million vulnerable people in rural areas: https://t.co/2sKFwhfD2o #ZeroHunger pic.twitter.com/YuF7EMwwsj
— Rein Paulsen (@reinpaulsen) January 17, 2022
Pour ce faire, l’agence onusienne dit avoir besoin de plus de 138 millions de dollars afin d’aider les communautés rurales à faire face à cette menace. Sur ce montant, 130 millions doivent être débloqués, d’ici fin février, pour apporter, de toute urgence, une aide aux communautés particulièrement vulnérables, tributaires de l’agriculture, dans les trois pays les plus touchés. Il s’agit de faire fonctionner les cliniques vétérinaires mobiles et fournir des aliments pour animaux et des suppléments nutritionnels en Ethiopie, au Soudan et au Kenya.
En 2011, 260 000 personnes sont mortes de famine en Somalie, rappelle la FAO, ajoutant qu’une grave famine a été évitée en 2017 dans cette région, grâce aux efforts au niveau international.