Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, va rencontrer à Genève, en fin de semaine, son homologue américain. La Russie avait déclaré, mardi, attendre des réponses du camp occidental quant à ses revendications sur le non-élargissement de l’Otan avant de reprendre des négociations sur la crise en Ukraine.
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré, mardi 18 janvier, attendre des réponses des Occidentaux quant aux exigences de Moscou sur le non-élargissement de l’Otan avant de reprendre des négociations sur cette crise géopolitique qui menace de dégénérer en conflit en Ukraine.
« Nous attendons les réponses qu’on nous a promises à ces propositions afin de poursuivre les négociations », a dit le chef de la diplomatie russe lors d’une conférence de presse avec son homologue allemande, Annalena Baerbock, en visite en Russie.
Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, est attendu, mercredi, à Kiev dans ce contexte explosif, la Russie ayant déployé des dizaines de milliers de militaires à la frontière ukrainienne. Alors que l’Ukraine et ses alliés craignent une invasion russe, des négociations la semaine passée à Genève, Bruxelles et Vienne n’ont jusque-là permis que de constater le fossé séparant Moscou et les Occidentaux.
Le ministre russe des Affaires étrangères et Antony Blinken ont cependant convenu de se rencontrer, vendredi, à Genève pour discuter des garanties que Moscou demande à l’Occident.
Le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, a, quant à lui, indiqué avoir invité la Russie et les alliés de l’Alliance à de nouvelles discussions.
Un entretien téléphonique entre Lavrov et Blinken
Lors d’un entretien téléphonique avec Sergueï Lavrov, mardi, Antony Blinken a plaidé en faveur de la « voie diplomatique » pour désamorcer la crise, tout en soulignant l’engagement « inébranlable » des États-Unis envers la souveraineté de l’Ukraine.
Signe de l’intense activité diplomatique, le département d’État a annoncé qu’après sa visite mercredi en Ukraine, Antony Blinken irait à Berlin pour des discussions avec le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne sur l’Ukraine.
La « menace » de l’Otan
La Russie nie toute velléité belliqueuse en Ukraine et se dit menacée par le renforcement de l’Otan dans la région. Elle juge qu’une désescalade n’est possible que si les Occidentaux signent des traités excluant tout élargissement futur de l’Alliance atlantique.
Sergueï Lavrov a en outre rejeté mardi, lors de cette conférence de presse avec son homologue allemande Annalena Baerbock, la demande occidentale de retirer les dizaines de milliers de soldats russes déployés à la frontière ukrainienne, assurant que ces troupes ne menaçaient personne.
« Plus de 10 0000 soldats russes, équipements et tanks ont été déployés près de l’Ukraine, sans raison. C’est difficile de ne pas voir cela comme une menace », a répliqué Annalena Baerbock.
Ajoutant aux tensions, Moscou a commencé à déployer un nombre indéterminé de soldats en Biélorussie pour des exercices « impromptus » de préparation au combat aux frontières de l’UE et de l’Ukraine.
Le pays est voisin de l’Ukraine ainsi que de la Pologne, la Lituanie et la Lettonie, des membres de l’Otan et adversaires de la Russie.
AFP