Parmi les sept joueurs à zéro sélection convoqués mardi avec le XV de France pour préparer le Tournoi des six nations (5 février-19 mars), quatre n’avaient encore jamais été appelés au sein d’un groupe élargi: Léo Berdeu, Daniel Bibi Biziwu, Jules Favre et Yoan Tanga. Présentations.
. Encore un palier pour Berdeu
Le demi d’ouverture de Lyon, 23 ans, est l’une des révélations de la première moitié de saison en Top 14, dont il est actuellement le meilleur réalisateur, avec 165 points.
Très adroit au pied, le joueur du LOU, doté d’un grand gabarit pour son poste (1,95 m, 99 kg), a franchi un palier dans son jeu d’attaque, au point de reléguer sur le banc la recrue phare de son club, l’ancien ouvreur des All Blacks Lima Sopoaga.
Le sélectionneur des Bleus Fabien Galthié l’avait mentionné début janvier parmi une dizaine de joueurs jamais appelés qu’il disait suivre.
Derrière le Palois Antoine Hastoy (24 ans, 1 sél.) dans la hiérarchie du poste, Berdeu profite de l’absence, pour au moins deux semaines, de Matthieu Jalibert, blessé à une cuisse.
. La surprise, c’est Bibi
La surprise du chef. Bibi Biziwu, lui, ne figurait pas parmi les joueurs cités par Galthié il y a deux semaines.
Le pilier gauche de Clermont ne compte, à 20 ans, qu’une vingtaine de matches professionnels à son actif, dont seulement quatre depuis le début de la saison.
Solide en mêlée fermée, cet ancien trois-quarts centre est aussi adroit ballon en mains, une qualité que le staff tricolore apprécie chez ses avants, à l’image de Cyril Baille, titulaire indiscutable à gauche de la mêlée.
Le jeune Clermontois a été préféré au joueur de Bordeaux-Bègles Thierry Paiva (26 ans), qui avait été appelé dans le groupe de 42 pour les tests de novembre.
. Favre, le choix de la polyvalence
Comme Berdeu, le Rochelais a réalisé une très belle première partie de saison en Top 14. Il en est, après 15 journées, le co-meilleur marqueur, avec 7 essais, en compagnie du demi de mêlée de Lyon Baptiste Couilloud et du centre samoan de Bordeaux-Bègles Ulupano Seuteni.
Le joueur de 22 ans, passé par le judo au cours de ses jeunes années, dans le Doubs, est capable d’évoluer à la fois au centre et à l’aile.
Un profil polyvalent qui n’est pas sans rappeler celui de l’international montpelliérain Arthur Vincent (22 ans, 14 sélections), sur le flanc en raison d’une blessure à un genou.
. Tanga, on n’y résiste pas
A 25 ans, Yoan Tanga est devenu indispensable au Racing 92 (14 matches, dont 13 comme titulaire, toutes compétitions confondues).
Le troisième ligne centre, aussi râblé que mobile (1,85 m, 106 kg), est de tous les combats dans les Hauts-de-Seine, confirmant les dires de son manager Laurent Travers, qui expliquait que le joueur « avait pris conscience de tout ce que demande le haut niveau ».
L’ancien footballeur, fan du Brésilien de Lyon Juninho mais « trop casseur » avec un ballon rond, s’est fait une place au soleil dans l’exigeant effectif francilien.
Au point d’être adoubé par son coéquipier Gaël Fickou. « Il a tout la talent et la mentalité » pour être appelé un jour en équipe de France, estimait à l’automne le centre international. C’est désormais chose faite.
AFP
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