Invité de BFMTV ce mardi matin, au lendemain de sa condamnation à 10.000 euros d’amende pour incitation à la haine raciale pour ses propos sur les mineurs étrangers isolés, Eric Zemmour dit “ne regretter absolument pas” ses propos et dénonce une “justice politique”.
“Je ne regrette absolument pas d’avoir prononcé cette phrase. Je pense que je suis l’objet d’une justice politique qui évidemment veut m’interdire non seulement d’immigration, mais de lier l’immigration à la délinquance et à l’insécurité. C’est tout simplement une justice politique.” Interrogé concernant ses propos les mineurs isolés par Apolline de Malherbe sur le plateau de BFMTV-RMC, le candidat à la présidentielle est resté sur ses positions.
Eric Zemmour a ensuite cité un rapport sénatorial d’il y a quelque mois pour étayer ses propos: “Il dit la même chose, que la violence et la délinquance de ces prétendus mineurs isolés, qui sont en fait des clandestins qui pour la plupart ne sont pas mineurs, et ne sont pas isolés puisqu’ils sont soit manipulés par des bandes mafieuses soit envoyés carrément par leurs parents.” Et de continuer: “Je tiens à dire qu’en vérité, j’essaye de protéger le peuple français de ces bandes de jeunes.”
“Position humaniste”
Sortant de sa réserve habituelle, l’ex-journaliste du Figaro a posé une question directement à la journaliste de BFMTV. “Imaginez qu’un de vos enfants fait une fugue et s’en va à l’étranger. Qu’est-ce que vous voudriez ? Que le pays rende les enfants.” et celle-ci de répondre étonnée: “Vous voulez tenter de dire qu’au fond c’est presque de l’humanité ?”
“Mais bien-sûr, c’est une position humaniste. C’est d’abord pour protéger le peuple français.”, conclut Eric Zemmour.
Appel du jugement
Eric Zemmour a été jugé pour avoir qualifié les migrants mineurs isolés de “voleurs”, “assassins”, “violeurs” sur la chaîne CNews en 2020. “C’est une invasion permanente”, “c’est un problème de politique d’immigration”, avait-il ensuite vociféré dans cette émission dont il était chroniqueur.
L’avocat de l’ancien journaliste, Me Olivier Pardo, a annoncé lundi qu’il allait faire appel du jugement du tribunal correctionnel de Paris.
De son côté le candidat à la présidentielle avait déjà dénoncé lundi “une condamnation idéologique et stupide”. “À l’occasion de ce procès, une dizaine d’associations antiracistes et une vingtaine de conseils départementaux, essentiellement de gauche, se sont constitués partie civile à moins de trois mois du premier tour de l’élection présidentielle, et le tribunal s’est empressé de satisfaire à leurs caprices. C’est la condamnation d’un esprit libre par un système judiciaire envahi par les idéologues”, a dénoncé le candidat dans un communiqué, estimant qu’il était “urgent de chasser l’idéologie des tribunaux”.
“Nous voulons la fin de ce système qui resserre chaque jour un peu plus le garrot sur la liberté d’expression et le débat démocratique. Ce système fabrique du délit d’opinion de manière industrielle. Il est urgent de chasser l’idéologie des tribunaux”, a ajouté l’ancien chroniqueur de CNews, qui avait déjà dit à l’automne qu’il voulait “enlever le pouvoir (aux) contre-pouvoirs” comme “la justice, les médias, les minorités”.
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